“Ô terre! Pour moi seul tu n’as donc pas des fleurs! Par le monde, où trouver ce qui manque à ma vie?”. Faust, à la recherche désespérée d'un moment parfait de bonheur absolu que tous ses études et recherches sur la nature ne lui permettent pas de trouver, il est triste et seul. Pas pareil pour le spectateur de La damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, musique de Hector Berlioz, libretto du même Berlioz, Almire Gandonnière et Gérard de Nerval, mise en scène de (que Dieu le bénisse) Terry Gilliam.
“Ô terre! Pour moi seul tu n’as donc pas des fleurs! Par le monde, où trouver ce qui manque à ma vie?”. Faust, à la recherche désespérée d'un moment parfait de bonheur absolu que tous ses études et recherches sur la nature ne lui permettent pas de trouver, il est triste et seul. Pas pareil pour le spectateur de La damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, musique de Hector Berlioz, libretto du même Berlioz, Almire Gandonnière et Gérard de Nerval, mise en scène de (que Dieu le bénisse) Terry Gilliam. Le spectateur de la nouvelle Damnation ne risque sûrement pas de s'attrister: bien que la tragicité du libretto fidèle à l'original soit intensifiée par l’adaptation personnelle de Gilliam, qui a decidè de situer toute l'histoire dans l'Allemagne naziste en guerre, l'ironie prévaut sur tout le reste. Et on pouvait bien s'attendre à ça en raison de la mise en scène autant insolite que savante. L'histoire, pour laquelle Berlioz s’est laissé inspiré par la prèmiere partie du Faust de Goethe mais sourtout par les tons sombres de La tragique histoire du Docteur Faust de Christofer Marlowe, est celle du célèbre mais malhereux médécin assoiffé de connaissance qui sera séduit par Méphistofélès et obligé à parapher un pacte: en échange de la découverte des vrais plaisirs, Faust devra lui donner sa propre âme. Faust trouvera le vrai plaisir ni dans l'alcool ni dans les ribouldingues des bistrots ni encore moins dans les lupanars, mais seulement entre les bras de la jeune Marguerite. Alors que dans le libretto original Marguerite est emprisonnée et condamnée à mort pour matricide (elle a, sans le vouloir, empoisonnée sa mère avec le somnifère qu’elle lui donnait chaque nuit pour pouvoir aimer librement Faust), ici la fille (Natalia Gavrilan), une juive qui faisait semblant d’etre aryenne, est déportée et meurt dans un champs de concentration. Le Faust (Arnold Bezuyen) de Gilliam, tout comme celui de Berlioz au paravant, est un personnage presque bidimensionnel, privé des diverses facettes du personnage de Goethe, qui au final, au lieu d’être acueilli par le pardon de Dieu, sombre dans les abîmes, crucifié tête en bas sur une croix gammée. La scène est majestueuse, comme toutes les splendides scénographies employées par Gilliam. L’histoire est très simplifiée mais c'est surtout ce qui est autour de lui qui la rend dynamique: des montagnes, des bois, des villes; tout sur une seule scène. Comme dans un film. En effet La damnation de Faust a été la moins représentée entre les oeuvres de Berlioz: beaucoup de scènes sont bien difficiles à réaliser au théâtre. Changements soudains de scéne, chevaux au galop, les fumées de l’enfer. Le même Berlioz définissait son oeuvre “légende dramatique”, apte sourtout pour le concert plutot que pour la mise en scène et en effet sa prèmiere exécution a vu le jour près l’Opera Comique de Paris en 1846 sous forme de concert. Gilliam arrive à surmonter chaque difficulté grâce au savant emploi des scénographies, entre lesquelles un rideau transparent qui baisse souvent sur l’ouverture de scène et sur lequel sont projettées des vidéo qui se mélangent indissolublement avec l’action théâtrale. Le résultat est réaliste et visionnaire au même temps. Avec, sans doute, le même impact visuel des scènes d’ensemble nombreuses et magistrales. Des paysans pendant une fête châmpetre, pendant l'idylle intellectuel et solitaire de Faust (pas assez solitaire pour lui empêcher de participer à la fête et introduire sa tête sous la jupe d’une élégante pucelle); des jeunes soldats qui se soûlent à la taverne en racontant des blagues de mauvais goût; des gymnastes aryens qui, comme dans les documentaire de Leni Riefenstahl projectés sur le rideau, se lancent dans des elegants et parfaits exercises de gymnastique. Et puis, vers la fin, des juifs morts, ammassés l’un sur l’autre dans un camp de concentration couvert de neige. Mais ce n’est qu’à la fin, lorsque les anges rappelent Marguerite au ciel, que le spectateur est confronté avec la partie la plus dramatique et triste de la pièce. Le reste de la “légende” est démystifiant et ironique, selon le style de Gilliam, même quand, pendant la séparation de Faust et Marguerite, une nuit de violences et déportations (la “nuit de cristal”) sévit dans la ville. Pour ces raisons le personnage le plus réussi est Méphistophélès (Carlo Cigni), un maître perfide et amusant qui représente, au début de l’oeuvre, un pont entre le parterre et la scène: c’est lui qui introduit le spectateur à l’histoire terrible de Faust sans oublier de présenter l’orchestre et son chef, Roberto Abbado. Derrière Méphistophélès, qui apparaît devant les yeux du malheureux et ennuyé Faust et qui l’invite à vivre en lui disant “Partons donc pour connaître la vie. Et laisse les fatras de la philosophie”, il paraît que se cache le même metteur en scène, viveur et complice tout autant que son personnage. Un personnage, peut-être, plus poétique que le même Faust et la même Marguerite, dans cette nouvelle Damnation; mais sans doute pas autant poétique et inexorable que les petites plumes qui de temps en temps, pendant la représentation, volent sur la scène, lentement, presque par hasard, ou peut-être justement par hasard, échappées des sacs de plumes de la neige finale.
La damnation de Faust / Terry Gilliam
“Ô terre! Pour moi seul tu n’as donc pas des fleurs! Par le monde, où trouver ce qui manque à ma vie?”: Faust, alla ricerca disperata di quel momento di felicità assoluta che tutti i suoi studi e tutte le sue ricerche sulla natura non gli permettono tuttavia di trovare, è triste e solo. Non così lo spettatore de La damnation de Faust, leggenda drammatica in quattro parti, musica di Hector Berlioz, libretto dello stesso Berlioz, Almire Gandonnière e Gérard de Nerval, regia di (che Dio lo benedica) Terry Gilliam.
Lo spettatore della nuova Damnation non corre certo il rischio di intristirsi: sebbene la dose di tragicità del libretto (fedele all’originale) sia rincarata da quella dell’adattamento personalissimo di Terry Gilliam, il quale ha ambientato l’intera storia nella Germania nazista in guerra, su tutto prevale l’ironia. E c’era da aspettarselo da una regia tanto insolita per l’opera quanto sapiente. La storia, che Berlioz aveva tratto dalla prima parte del Faust di Goethe, estrapolandone solo alcuni elementi, lasciandosi ispirare piuttosto dai toni più cupi de La tragica storia del dottor Faust di Christopher Marlowe, è quella del celebre medico assetato di conoscenza e infelice che viene irretito da Mefistofele il quale lo costringerà a sigillare un patto: in cambio della scoperta dei veri piaceri, Faust dovrà cedergli la propria anima. Il vero piacere, Faust non lo troverà né nell’alcol e nelle gozzoviglie in taverna, né nei postriboli, bensì solamente tra le braccia della giovane Margherita. Mentre nel libretto originale Margherita verrà imprigionata e condannata a morte per matricidio (aveva avvelenato senza volerlo la madre, con la scusa di addormentarla ogni sera così da poter amare liberamente Faust), qui la ragazza (Natalia Gavrilan), ebrea che per tanto tempo si era finta ariana, viene deportata e muore in un campo di concentramento nazista. Il Faust (Arnold Bezuyen) di Gilliam, come già quello di Berlioz, è un personaggio quasi bidimensionale, senza tutte le sfaccettature di quello goethiano, e alla fine, invece di essere accolto dal perdono di Dio, qui sprofonda negli abissi dell’inferno, crocifisso a testa in giù in un’enorme croce uncinata. La scena è maestosa, come tutto il resto delle splendide scenografie utilizzate da Gilliam. Se la storia è assai lineare e forse fin troppo semplificata, infatti, è tutto quel che gli ruota intorno a renderla più dinamica: montagne, boschi, città, tutto sopra un palcoscenico. Come in un film. Non a caso, La damnation de Faust, tra le opere del Berlioz, è stata sempre quella meno rappresentata: numerose scene, infatti, sono difficili da realizzare sul palco. Cambiamenti repentini di scene, cavalli al galoppo, fumi degli inferi non rendevano immediata la sua rappresentazione. Lo stesso Berlioz definiva il suo lavoro “leggenda drammatica”, adatta non tanto alla messa in scena quanto piuttosto ai concerti e fu infatti sotto forma di concerto che venne eseguita la prima volta all’Opéra Comique di Parigi nel 1846. Gilliam riesce a superare ogni difficoltà attraverso l’uso sapiente delle scenografie, tra cui una tenda trasparente che spesso cala sul boccascena e sulla quale vengono proiettati dei video che si intrecciano indissolubilmente all’azione scenica. Il risultato è realistico e visionario allo stesso tempo. Sicuramente di forte impatto visivo, come le numerose scene corali costruite magistralmente. I contadini durante una festa campestre quando Faust è ancora rinchiuso nel suo idillio intellettuale e solitario (non così solitario da impedirgli di partecipare ai festeggiamenti e infilare la testa sotto la gonna di un’elegante pulzella); i giovani soldati che sbevazzano seduti in taverna mentre raccontano barzellette di cattivo gusto; i ginnasti ariani che, come nei documentari di Leni Riefenstahl, si cimentano eleganti e perfetti in esercizi fisici di gruppo. E poi, alla fine, le persone ebree ammassate una sopra l’altra, morte, in un campo di concentramento avvolto dalla neve. Ma questa non è che la fine, la parte più drammatica e accorata in cui Margherita viene chiamata dagli angeli; il resto della “leggenda” è dissacrante e ironico, nello stile proprio di Gilliam, persino quando, come sfondo alla separazione di Faust e Margherita, imperversa in città una notte di violenze e deportazioni (la “notte dei cristalli”). E per questo il personaggio più riuscito è probabilmente quello di Mefistofele (Carlo Cigni), un maestro perfido e divertente che rappresenta, a inizio spettacolo, un ponte tra la platea e il palcoscenico: è lui che introduce lo spettatore alla terribile storia di Faust senza dimenticare di presentare l’orchestra e il suo direttore, Roberto Abbado. Dietro Mesfistofele, che appare all’improvviso agli occhi dell’infelice e annoiato Faust e lo invita a vivere dicendogli “Partons donc pour connaître la vie. Et laisse les fatras de la philosophie”, sembra nascondersi lo stesso regista, ammiccante e viveur, proprio come il suo personaggio. Un personaggio, forse, più poetico dello stesso Faust e della stessa Margherita, in questa nuova Damnation; poetico e inesorabile, ma mai quanto le piccole piume che ogni tanto, durante la rappresentazione, volavano giù sulla scena, lentamente, quasi per caso, o forse per caso, sfuggite dai sacchi di piume della neve finale.
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