Nous avons interviewé Simon-Pierre Hamelin maitre d’œuvre de la revue littéraire Nejma.
La revue Nejma est un lieu où les diversités se rencontrent, pour la pluralité des genres artistiques qu’il accueille: poésie, prose narrative, prose poétique, aquarelles et photographies; pour la multiplicité des langues présentes: le français, l’anglais, l’arabe, la langue berbère, l’allemand. Les cultures et les différents points de vue s’étalent avec bonheur sur les pages accueillantes de Nejma. Le lecteur peut ainsi voyager, en partant de Tanger il peut traverser d’autres nations et rencontrer d’autres humanités, un voyage de connaissance sans frontières.
"Nejma est la seule revue littéraire existant au Maroc à ce jour".
SA: Voulez-vous nous raconter comment est née la revue littéraire Nejma? L’histoire de l’idée, les difficultés et la grande passion.
Simon-Pierre Hamelin: La revue Nejma est née d'un fort besoin de la part des artistes (écrivains, plasticiens, photographes, poètes...) vivant à Tanger et ne trouvant pas de support pour s'exprimer et montrer leur travail (presse, lieux d'exposition ou d'échange peu ou pas existants ou trop institutionnels). Acteur et spectateur de la vie culturelle de Tanger (depuis 5 ans, j'exerce ici les professions de libraire, journaliste et commissaire d'exposition), j'ai personnellement été choqué du peu de possibilité d'expression libre alors que la ville bénéficie d'une situation à la croisée des chemins entre les civilisations et d'un brassage des langues et des civilisations unique au monde. Nejma est la seule revue littéraire existant au Maroc à ce jour.
Le premier numéro de la revue a été réalisé de façon très artisanale, dans une cuisine avec une photocopieuse et beaucoup de patience, sans contrainte extérieure, pour prouver que chacun, avec des moyens modestes, pouvait inventer un espace de dialogue et de libre expression. Le numéro 2 voulait prouver qu'il était possible d'éditer dans plusieurs langues. Le numéro 3 est une variation de textes, dessins, photos… sur la frontière.
La plus grande difficulté est de pouvoir diffuser les revues au Maroc et dans le reste du monde et d’être accepté dans le paysage culturel marocain et européen, qui voit d’un mauvais œil ce genre de libre initiative.
SA: Nejma recueille des poésies et des proses, des aquarelles et des photographies, qui offrent des descriptions différentes selon le moyen artistique utilisé et la sensibilité personnelle de l’artiste; donc une cohabitation de langages artistiques différents, mais aussi de langues différentes. Les artistes sont-ils stimulés à participer grâce à cette possibilité de confrontation?
S.-P. H.: Le pari de Nejma est de faire cohabiter tous les moyens d'expression pouvant reposer sur du papier (nous prévoyons même d'insérer dans un prochain numéro un CD comportant de la musique, des textes lus, des interviews et des sons divers). Pour ce qui est des langues, le choix d'en utiliser plusieurs est déterminé par le cosmopolitisme de Tanger et plus largement par celui du monde méditerranéen. Le choix est aussi dicté par la nationalité des auteurs (10 différentes) qui s'expriment en général dans leur propre langue (7 différentes). Et effectivement, cela stimule les auteurs qui ont l'habitude de se voir condamner à rester dans une case déterminée par une langue, une nationalité ou une discipline artistique.
SA: Une revue doit toujours faire attention à la qualité de ce qu’elle propose, mais la confrontation aussi avec les lecteurs est un signe important pour le chemin à parcourir. Quelle expérience avez-vous à ce sujet?
S.-P. H.: Nejma a toujours exigé la qualité, dans la mesure du possible, pour montrer qu’il était possible de l’obtenir autre part qu’à Paris ou Berlin! On nous a souvent fait le reproche de donner trop d’esthétisme à la revue et pas assez de sens. Mais le sens réside dans l’esthétisme même. Car révéler le beau où on n’a pas l’habitude de le voir, donne le sens. Le fait de publier des auteurs inconnus, de les confronter avec des artistes «confirmés» donne aussi un sens profond à cette aventure, sens compréhensible en plusieurs langues.
SA: Truman Capote, Jack Kerouac, Antoine de Saint-Exupéry, Tennessee Williams, Paul Morand, Roland Barthes, Jean Genet, Marguerite Yourcenar, Paul Bowles, Joseph Kessel…tout le monde passe à Tanger! Le lieu géographique et son histoire influencent sûrement chaque projet éditorial (nous cherchons à dialoguer avec le monde à partir de la Sicile…). Nejma pouvait naître seulement à Tanger?
S.-P. H.: Nejma pouvait naître partout ailleurs où il y a besoin d’un support d’expression pour permettre aux auteurs et artistes de s’exprimer. Nejma est dans l’avenir appelé à se déplacer dans une autre ville de la Méditerranée. Ce n’est pas tellement le lieu d’édition qui compte, car les collaborateurs de Nejma sont d’origines différentes et ne vivent pas tous à Tanger. Le lieu géographique est important car Tanger est une place où se croisent les langues et les civilisations, mais Tanger n’est pas le seul lieu qui offre ces possibilités de croisement et d’échange. Le fait que Tanger ait accueilli beaucoup de grands artistes n’influence pas tellement le projet éditorial. Car Nejma se bat aussi contre ce passé souvent inventé ou exagéré, pour permettre à la création contemporaine d’exister.
SA: Qu’est-ce que ce sont les frontières?
S.-P. H.: Les frontières sont mobiles et les plus impénétrables sont invisibles. A Tanger, ville frontière, ville dans la frontière, les frontières sont infranchissables pour les hommes mais elles tombent si l’homme détient un passeport européen, un visa, et un fort pouvoir et elle n’existent pas ou peu pour les produits commerciaux et de contrebande. La frontière la plus épaisse est peut-être la frontière culturelle entre les civilisations qui ici se croisent, entre les langues et les religions. C’est celle-ci que Nejma a voulu traverser, c’est celle-ci que la jeunesse marocaine peut percer avant toutes les autres.
SA: SuccoAcido aussi croit fermement que les langues doivent se rencontrer et se confronter les unes aux autres, sans s’aplatir toujours sous le joug de la traduction. C’est une résistance à la globalisation culturelle ou un respect pacifique des diversités?
S.-P. H.: Dans Nejma les langues se rencontrent de façon naturelle, car à Tanger et dans le reste du Maroc, la majorité des gens parlent au moins deux langues, si ce n’est plus. A Tanger, il est d’usage de parler l’arabe, le berbère, l’espagnol, le français et un peu d’anglais. Aussi, il nous a paru évident de laisser les artistes s’exprimer dans leur propre langue de création. Par contre, nous avons toujours une traduction en face du texte original, car un texte qui n’est pas compris par le plus grand nombre, reste une œuvre d’art muette et dénuée de sens. Le respect des diversités est une valeur très importante à Tanger et qui tente de survivre malgré les effets de la globalisation. Nejma témoigne de cette réalité.
SA: Vous avez eu le soutien du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Rabat. Quelles difficultés rencontre-t-on pour pouvoir obtenir des financements, en général, au Maroc, pour un projet éditorial comme le vôtre?
S.-P. H.: Les Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Rabat ont financé le 3ème numéro de Nejma et seulement le 3ème, car il semble difficile pour une institution qui dépend du Ministère des Affaires Etrangères Français, de soutenir un projet d’expression libre. Aussi nous avons rencontré des difficultés à instituer un financement régulier et désintéressé.
SA: Le choix d’être une réalité sur papier dans un monde qui tire toujours plus d’avantages du potentiel d’Internet est sûrement fascinant. Est-ce un choix idéologique ou un site Internet Nejma pourrait-il naître dans l’avenir?
S.-P. H.: Ce n’est pas un choix idéologique que d’imprimer Nejma sur papier, mais contrairement à l’Europe où chacun peut disposer chez soi d’un ordinateur, ici les habitudes de lecture préfèrent encore le papier. Pourtant, Nejma réalisera un site internet où l’on pourra trouver l’intégralité des numéros précédents et qui augmentera la diffusion et les échanges entres les auteurs et les lecteurs. Mais l’édition sur papier ne cessera pas pour autant, car la revue se veut aussi un bel objet qui est aussi apprécié pour sa forme.
SA: Qu’est-ce qui vous donne le plus de plaisir: avoir les épreuves de toutes les contributions des artistes prêtes pour l’imprimerie, voir le volume de la revue fraîchement imprimée ou savoir que la revue parcourt le monde?
S.-P. H.: Ce qui nous procure le plus de plaisir est de savoir que la revue parcourt le monde et que les artistes publiés puisse se faire connaître grâce à Nejma. Nous sommes des fixateurs d’une réalité artistique et parfois révélateurs de talents. Bien sûr, nous sommes aussi très fier quand la revue sort de l’imprimerie, car cela symbolise un rêve qui se réalise et une masse de travail qui enfin aboutit.
SA: Quels projets avez-vous pour le prochain futur, comme par exemple le prochain numéro de Nejma? Et quels projets, à plus longue échéance?
S.-P. H.: Le quatrième numéro est en cours de réalisation. Il aura comme sujet "l'espace urbain" où une explication de l'urbanité depuis cette partie du monde. Pour un futur numéro, nous aimerions y ajouter des sons et de la musique. Nejma participe aussi très activement à l’organisation d’un festival unique au Maroc où se croiseront littérature, musique, cinéma, et toujours en plusieurs langues. Ce festival intitulé «Les Correspondances de Tanger» aura lieu du 9 au 12 octobre 2008.
A plus longue échéance, nous aimerions former de nouveaux collaborateurs qui pourraient porter le projet et l’inscrire dans une longue durée.
Nejma rivista letteraria
Abbiamo intervistato Simon-Pierre Hamelin direttore della rivista letteraria Nejma.
La rivista Nejma è un luogo dove le diversità s’incontrano, sia per la pluralità dei generi artistici che accoglie: poesia, prosa narrativa, prosa poetica, acquarelli e fotografie; sia per la molteplicità di lingue presenti: francese, inglese, arabo, lingua berbera, tedesco.
Culture e punti di vista differenti si stendono felicemente sulle pagine accoglienti di Nejma. Il lettore può così viaggiare, partendo da Tanger può attraversare altre nazioni ed incontrare altre umanità, un viaggio di conoscenza privo di frontiere.
“Nejma è l'unica rivista letteraria esistente in Marocco finora.”
SA: Vuole raccontarci come è nata la rivista letteraria Nejma? La storia dell’idea, le difficoltà e la grande passione.
Simon-Pierre Hamelin: La rivista Nejma è nata da un forte bisogno da parte degli artisti (scrittori, artisti di arti plastiche, fotografi, poeti ...) che vivono a Tangeri e non riescono a trovare sostegno per esprimersi e mostrare il loro lavoro (stampa, luoghi di esposizione o di scambio pochi o inesistenti o troppo istituzionali). Attore e spettatore della vita culturale di Tangeri (da 5 anni, esercito qui le professioni di libraio, giornalista e curatore), sono stato personalmente sconvolto dalle poche possibilità di libera espressione, quando invece la città gode di una situazione al crocevia tra civiltà e di una fusione delle lingue e delle civiltà unica al mondo. Nejma è l'unica rivista letteraria esistente in Marocco finora.
Il primo numero della rivista è stato realizzato in modo molto artigianale, in una cucina con una fotocopiatrice e molta pazienza, senza coercizione esterna, per dimostrare che ciascuno, anche con mezzi modesti, può inventare uno spazio di dialogo e di libera espressione. Il n. 2 voleva dimostrare che era possibile pubblicare in più lingue.
Il numero 3 è una variazione di testi, disegni, foto… sulla frontiera.
La sfida più grande è quella di poter diffondere le riviste in Marocco e in altre parti del mondo ed essere accettato nel panorama culturale marocchino e europeo, che non vede di buon occhio questo genere di libera iniziativa.
SA: Nejma raccoglie poesie e prose, acquarelli e fotografie, che offrono descrizioni diverse a seconda del medium artistico utilizzato e della personale sensibilità dell’artista. Convivenza di linguaggi artistici diversi quindi, ma anche lingue diverse. Gli artisti sono stimolati a partecipare da tanta possibilità di confronto?
S.-P. H.: La scommessa di Nejma è di far coabitare tutti i mezzi di espressione che possono stare su carta (prevediamo anche d’inserire in un prossimo numero un CD contenente musica, lettura di testi, interviste e vari suoni).
Per quanto riguarda le lingue, la scelta di utilizzarne tante è determinata dal cosmopolitismo di Tangeri e ancora di più da quello del mondo mediterraneo. La scelta è dettata anche dalla nazionalità degli autori (10 diverse) che si esprimono generalmente nella propria lingua (7 diverse). Ed effettivamente, questo stimola gli autori che sono abituati a vedersi condannati a restare in una determinata casella a causa di una lingua, di una nazionalità o di una disciplina artistica.
SA: Una rivista deve sempre guardare la qualità di ciò che propone, ma anche il riscontro con i lettori è un’importante indizio sul cammino da percorrere. Che esperienza avete al riguardo?
S.-P. H.: Nejma ha sempre preteso la qualità, nella misura del possibile, per dimostrare che era possibile ottenerla in altri posti diversi da Parigi o Berlino!
Siamo stati spesso accusati di dare troppo estetismo alla rivista e non abbastanza significato. Ma il significato risiede nell’estetismo stesso. Poiché rivelare il bello, dove normalmente non si ha l’abitudine di vederlo, dà significato. Il fatto di pubblicare autori sconosciuti, di confrontarli con artisti "affermati" da anche un significato profondo a questa avventura, significato comprensibile in diverse lingue.
SA: Truman Capote, Jack Kerouac, Antoine de Saint-Exupéry, Tennessee Williams, Paul Morand, Roland Barthes, Jean Genet, Marguerite Yourcenar, Paul Bowles, Joseph Kessel… tutto il mondo passa da Tangeri! Il luogo geografico e la sua storia influenzano sicuramente ogni progetto editoriale (noi cerchiamo di dialogare col mondo dalla Sicilia..). Nejma poteva nascere solo a Tangeri?
S.-P. H.: Nejma poteva nascere in qualsiasi altro posto in cui vi è il bisogno di un supporto d’espressione per consentire ad autori e artisti di esprimersi. Nejma è, nel futuro, chiamata a spostarsi in un'altra città del Mediterraneo. Non è tanto il luogo di pubblicazione che conta, poiché i collaboratori di Nejma sono di origini diverse e non tutti vivono a Tangeri. Il luogo geografico è importante perché Tangeri è un luogo dove si incrociano le lingue e le civiltà, ma Tangeri non è l'unico posto che offre queste possibilità di incrocio e di scambio.
Il fatto che Tangeri abbia ospitato molti grandi artisti non influenza tanto il progetto editoriale. Poiché Nejma si batte anche contro questo passato spesso inventato o esagerato, per permettere alla creazione contemporanea di esistere.
SA: Cosa sono le frontiere?
S.-P. H.: Le frontiere sono mobili e le più impenetrabili sono invisibili. A Tangeri, città frontiera, città nella frontiera, le frontiere sono insuperabili per gli uomini ma svaniscono se l'uomo possiede un passaporto europeo, una visa e un elevato potere, e esistono poco o per niente per i prodotti commerciali e il contrabbando.
La frontiera più spessa è forse la frontiera culturale fra le civiltà che si intersecano qui, tra le lingue e le religioni. È proprio questa che Nejma ha voluto attraversare, quella che la gioventù marocchina può sfondare prima di tutte le altre.
SA: Anche SuccoAcido crede fortemente che le lingue debbano incontrarsi e confrontarsi una accanto all’altra, senza appiattirsi sempre nel giogo della traduzione. Resistenza alla globalizzazione culturale o pacifico rispetto delle diversità?
S.-P. H.: In Nejma le lingue si incontrano in modo naturale, perché a Tangeri e nel resto del Marocco, la maggior parte delle persone parla almeno due lingue, se non di più. A Tangeri, si usa parlare arabo, berbero, spagnolo, francese e un po’ di inglese. Inoltre, ci è parso evidente lasciare gli artisti esprimersi nella loro lingua di creazione.
Di contro, abbiamo sempre una traduzione a fronte del testo originale, poiché un testo che non è capito dalla maggior parte, rimane un'opera d'arte muta e priva di significato. Il rispetto delle diversità è un valore molto importante a Tangeri e che cerca di sopravvivere nonostante gli effetti della globalizzazione. Nejma rispecchia questa realtà.
SA: Avete avuto le soutien du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Rabat. Quali difficoltà s’incontrano per poter ottenere dei finanziamenti in genere in Marocco per un progetto editoriale come il vostro?
S.-P. H.: Il Servizio di cooperazione e di Azione Culturale presso l'Ambasciata di Francia a Rabat hanno finanziato il 3 ° numero Nejma e solo il 3 °, perché sembra difficile per un ente che dipende dal Ministero degli Affari Esteri francese, sostenere un progetto di libera espressione. E così abbiamo avuto difficoltà ad ottenere un finanziamento regolare e disinteressato.
SA: La scelta di essere una realtà cartacea in un mondo che sempre più trae vantaggio dal potenziale di Internet è sicuramente affascinante. E’ una scelta ideologica o nel futuro potrebbe nascere anche un sito internet Nejma?
S.-P. H.: Quella di stampare Nejma su carta non è una scelta ideologica, ma, a differenza dell’Europa in cui ognuno dispone di un computer a casa, qui le abitudini di lettura preferiscono ancora la carta. Tuttavia, Nejma realizzerà un sito internet dove sarà possibile trovare integralmente i numeri arretrati e che aumenterà la diffusione e gli scambi tra autori e lettori. Ma non per questo finirà l’edizione cartacea, poiché la rivista vuole essere un bel oggetto che è anche apprezzato per la sua forma.
SA: Cosa le procura maggiore piacere: avere le bozze pronte per la tipografia di tutti i contributi degli artisti, vedere il volume della rivista appena fresco di stampa o sapere che la rivista gira il mondo?
S.-P. H.: Ciò che ci da più piacere è sapere che la rivista percorre il mondo e che gli artisti pubblicati possono farsi conoscere attraverso Nejma. Noi siamo i fissatori di una realtà artistica e a volte i rivelatori di talenti. Naturalmente, siamo anche molto orgogliosi quando la rivista esce dalla tipografia, perché simboleggia un sogno e una mole di lavoro che finalmente prende forma.
SA: Quali progetti per l’immediato futuro, come ad esempio il prossimo numero di Nejma? E quali progetti più a lunga scadenza?
S.-P. H.: Il quarto numero è in corso di realizzazione. Avrà come soggetto lo "spazio urbano", da qui una spiegazione dell’urbanizzazione in questa parte del mondo. In futuro, ci piacerebbe aggiungere suoni e musica. Nejma partecipa attivamente all'organizzazione di un festival unico in Marocco dove si incroceranno letteratura, musica, cinema, sempre in varie lingue. Questo festival dal titolo "Les Correspondances de Tanger" si svolgerà dal 9 al 12 ottobre 2008. A più lungo termine, vorremmo formare nuovi collaboratori che potrebbero supportare il progetto e realizzarlo per un lungo periodo di tempo.
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De Dieux /\ SuccoAcido