Au théâtre Garibaldi de Palerme au sein du festival “Alla Kalsa 2006” on a assisté à la pièce “Xenit” de la compagnie de Marseille, Skalen, chorégraphie et interprétation Michèle Ricozzi, musique live de Jean Marc Montera, vidéo Alexandra Corkish.
SA: Quelle est votre parcours de danseuse?
MR: J’ai commencé par la danse classique. J’ai fait de la danse jazz, des claquettes, et surtout de la danse contemporaine chez Peter Goos à Paris.
SA: Dans votre expérience de danseuse, quel chorégraphe vous a le plus marquée ?
MR: Corinne Lanselle, qui m’a amenée à travailler dans l’improvisation.
SA: Quelle est votre recherche dans le mouvement?
MR: La rencontre avec le musicien Jean Marc Montera a crée pour moi un espace de recherche sur l’autonomie de la danse dissociée de la musique.
Pouvoir travailler ensemble c’est pouvoir créer réellement d’une manière autonome et ne pas être dépendants, mais complémentaires.
SA : Deux chemins parallèles qui se rencontrent ?
MR : Oui complètement avec le libre choix toujours dans l’improvisation de prendre une décision ou pas de répondre... Il y a une infinité de possibilité dans la rencontre
qu’elle soit de l’ordre du mouvement que de la musique.
SA : Laisser donc la palette se remplir de pleins de couleurs…
MR : Oui…De pleins de couleurs, de nuances, d’intensité, de dynamique, de force, de control aussi dans le temps présent. Dans cette histoire là il y a une notion pour moi très forte par rapport au temps et à l’espace.
SA : Dans « Xenit » justement c’est la sphère du temps qui est en jeux…On voit trois langages ensemble : la musique, la danse et la vidéo. Notamment dans le travail avec la vidéo vous avez montré la danse live, dans le moment présent, la danse filmée dans un moment passé et la danse qu’on pourrait s’imaginer…tout çà dans un mélange fascinant…
Quel est votre recherche là dedans ?
MR : C’est la ligne continue du temps qui m’intéresse et aussi le jeu avec le retard; revenir sur le passé et accélérer en allant vers le présent. En suite le passage c’est de pouvoir parler de la trace du mouvement. Dans « Xenit » il y a par moment l’ombre qui me précède, qui a été travaillée dans l’enregistrement et qui est diffusée; en suite il y a la trace. Cà parle de la mémoire du mouvement, on est dans l’éphémère, car la danse finie au moment qu’on la crée...
SA : On a vu des images en négatif retardé. Des empreintes de mouvement restaient sur l’écran. Comment vous travaillez avec le vidéomaker ?
MR : J’ai commencé à collaborer avec Patrick Laffont, le créateur de ce dispositif.
Il est venu dans les espaces urbains à Marseille, dans les opens travails. Il suivait avec sa camera sur l’architecture des bâtiments. C’est quelqu’un qui a eu un regard particulier derrière sa camera.
Ce n’est pas quelqu’un qui utilise sa camera d’une manière technologique.
On s’est rencontré et il a eu envie de me suivre. Physiquement il est très impliqué dans sa manière de capter l’image, d’être « au dessus des corps », d’être très prêt.
Il a des grandes capacités de danseur. Souvent il est avec nous sur le plateau…
Il a eu ce regard, cette inversion, cette perspective, cette idée de rentrer dans le mouvement et de proposer des espaces à la danse. Nous avons eu une complémentarité et l’envie de travailler sur les traces et les empreintes, de jouer avec le retardement et l’anticipation.
SA : Vous avez utilisé dans un moment très fugitif la peau comme écran…Vous roulez au sol l’image projetée sur vous, en vous rapprochant du vidéo projecteur… elle devient toujours plus petite jusqu’à être minuscule…vous dévorez l’image comme si elle rentrait dans votre ventre…
MR : Oui c’est l’ idée d’absorber l’image, qui à moment donné ne me donne plus d’issues possible…
SA : Comment avez vous expérimenté ensemble ?
MR : Nous avons travaillé en phase de recherche en improvisation ; aucune idée claire au départ. On avait des préoccupations esthétique, pas des désires esthétiques…
C’est comme quand on rencontre quelqu’un : il y a une phase d’expérimentation…
SA : Et la rencontre avec le musicien Jean Marc Montera ?
MR : Elle date de 1998. C’est une rencontre qui a été très progressive. Nous avons beaucoup travaillé sur l’autonomie de la danse et de la musique. Dans cette relation nous essayons de trouver un deuxième langage et de voir ce qu’on peux faire ensemble dans un espace commun de façon instantané, avec la conscience, tout le temps, de ce qu’on est en train de faire au moment présent.
SA : Il y a-t il des structures écrites en musique et en danse ?
MR : La structure écrite c’est celle de l’espace. Il y a des « rendez vous » dans l’espace par rapport à la lumière, à l’image. Dans la continuité on a une chronologies des événements comme points de repère, points d’appuis. A l’antérieur on est vraiment libres… Il y a des choses que j’ai fait aujourd’hui que je n’ai jamais fait ...
SA : Vous jouez aussi par rapport à ce que vous ressentez du public…
MR : Oui, la proximité du public me génère des choses à chaque fois très différentes…
Michèle RICOZZI danseuse et chorégraphe autodidacte - Mène un travail de recherche chorégraphique qui s'oriente au fil des rencontres humaines et artistiques qui jalonnent son parcours depuis 1998. Travaille avec le groupe Urban Sax, la Cie Corinne Lanselle et Faizal Zéghoudi.
Formation pédagogique, cours d'analyse du mouvement avec Hubert Godard, à l'IFEDEM de Paris - Diplômée d'État en 1991. Travail d'ateliers avec Lisa Nelson et Hillel Krauss, Odile Duboc, Susan Buirge.
En 1995 elle reçoit le Premier Prix du tremplin chorégraphique - T.N.D.I Châteauvallon.
En 1999 fonde le Collectif Skalen : lieu de confrontation de différents modes d'expression Skalen valorise l'engagement de chaque artiste par la reconnaissance de leur statut d'auteur/interprète dans le processus de création.
En 2002 elle est danseuse/interprète dans la Cie de Pascal Montrouge.
Michèle Ricozzi
Al teatro Garibaldi di Palermo il 2 e 3 maggio nell’ambito del festival “Alla Kalsa 2006” è andata in scena la pièce “Xenit” della compagnia di Marsiglia Skalen, coreografia ed interpretazione Michèle Ricozzi, musica live Jean Marc Montera, video Alexandra Corkish.
SA : Qual’è il suo percorso come danzatrice ?
MR: Ho iniziato con la danza classica. Ho studiato danza jazz, claquettes e soprattutto danza contemporanea da Peter Goos a Parigi.
SA: Nella sua esperienza di danzatrice quale coreografo l’ha colpita di più?
MR: Corinne Lanselle, che mi ha condotta a lavorare sull’improvvisazione.
SA : Qual’è la sua ricerca nel movimento ?
MR: L’incontro con Jean Marc Montera ha stimolato in me una ricerca sull’autonomia della danza rispetto alla musica. Poter lavorare insieme significa poter creare realmente in modo autonomo e non essere dipendenti, ma complementari.
SA : Due percorsi paralleli che si incontrano ?
MR: Sì, esattamente. Sempre con la libera scelta nell’improvvisazione di prendere una decisione o di non rispondere….C’è un’infinità di possibilità nell’incontro, sia riguardo al movimento che alla musica.
SA : Lasciare dunque la tavolozza riempirsi di tanti colori…
MR: Si… Di tanti colori, di sfumature, d’intensità, di dinamica, di forza, ma anche di controllo nel tempo presente. In questo rapporto c’è un significato per me molto forte rispetto al tempo e allo spazio.
SA: In “Xenit” che ha presentato qui a Palermo, è proprio la sfera del tempo che è in gioco…Si vedono tre linguaggi insieme: la musica, la danza e il video.
In particolare nel lavoro con il video lei ha mostrato la danza live nel momento presente, la danza filmata nel momento passato e la danza che si potrebbe immaginare…tutto questo in una miscela affascinante…Qual è la sua ricerca in merito?
MR: E’ la linea continua del tempo che mi interessa ed anche il gioco con il ritardo; ritornare sul passato ed accelerare andando verso il presente. In seguito il passaggio è poter parlare della traccia del movimento.
In « Xenit » c’è in un momento un’ombra che mi precede, che è stata lavorata nella registrazione e che è stata proiettata in seguito c’è la traccia.
Evoca la memoria del movimento, si è nell’effimero, perché la danza finisce nel momento in cui la si crea…
SA: Abbiamo visto delle immagini in negativo ritardato. Delle impronte di movimento restavano sullo schermo. Come lavora con il videomaker?
MR: Ho cominciato a collaborare con Patrick Laffont, il creatore di questo dispositivo.
E’ venuto negli spazi urbani a Marsiglia, negli opens travails, dando rilievo con la sua telecamera all’architettura degli edifici come sfondo per la danza. E’ una persona che ha un’ occhio particolare dietro la sua telecamera.
Non è una persona che utilizza la telecamera in un modo tecnologico. Ci siamo incontrati e lui ha avuto voglia di seguirmi.
Si coinvolge molto nel suo modo di captare l’immagine, di essere “sopra i corpi”, di essere molto vicino.
Ha grandi capacità di danzatore. Spesso è con noi sul palco…
Ha avuto questa visione, questa inversione, questa prospettiva, questa idea di entrare nel movimento e di proporre degli spazi per la danza.
Abbiamo avuto una complementarità e la voglia di lavorare insieme sulle tracce e le impronte, di giocare con il ritardo e l’anticipazione.
SA : Lei ha utilizzato in un momento molto fuggitivo, la pelle come schermo…Rotola sul suolo, l’ immagine proiettata su lei, avvicinandosi al video-proiettore…diventa sempre più piccola fino ad essere minuscola…lei divora l’immagine come se essa entrasse nel suo ventre…
MR : Sì, è l’idea di assorbire l’immagine, che ad un certo punto non mi da più via d’ uscita possibile …
SA:Come avete sperimentato insieme?
MR: In fase di ricerca abbiamo lavorato con l’ improvvisazione; nessuna idea chiara all’inizio. Avevamo delle preoccupazioni estetiche, non dei desideri estetici…
E’ come quando si incontra qualcuno: c’è una fase di sperimentazione…
SA: E l’incontro con il musicista Jean Marc Montera ?
MR: Risale al 1998. E’ un’ incontro che è stato progressivo. Abbiamo lavorato molto sull’autonomia della danza e della musica. In questa relazione cerchiamo di trovare un secondo linguaggio e di vedere quello che si può fare insieme in uno spazio comune in modo istantaneo, con la consapevolezza ad ogni istante di quello che stiamo facendo nel momento presente.
SA : Ci sono delle strutture scritte nella musica e nella danza ?
MR : La struttura scritta è quella dello spazio. Ci sono degli “appuntamenti” nello spazio rispetto alla luce, all’immagine. Nella continuità abbiamo una cronologia degli avvenimenti come punti di riferimento, punti d’appoggio.
All’ interno siamo veramente liberi…Ci sono cose che ho fatto oggi che non ho mai fatto…
SA : Gioca anche con quello che sente dal pubblico…
MR : Sì, la vicinanza del pubblico mi genera delle cose ogni volta diverse…
Michèle Ricozzi danzatrice e coreografa autodidatta. Conduce dal 1998 una ricerca coreografica orientata verso gli incontri umani ed artistici. Lavora con il gruppo Urban Sax, la Compagnia Corinne Lanselle e Faizal Zéghoudi.
Segue una formazione pedagogica e d'analisi del movimento con Hubert Godard, a l'IFEDEM di Parigi. Ottiene il “Diplôme d'État” nel 1991. Segue gli atelier con Lisa Nelson e Hillel Krauss, Odile Duboc, Susan Buirge.
Nel 1995 riceve il « Premier Prix du tremplin chorégraphique - T.N.D.I Châteauvallon ».
Nel 1999 fonda il « Collectif Skalen »: luogo di confronto di diversi modi d’espressione. Skalen valorizza l’impegno di ogni artista per il riconoscimento del proprio statuto di autore/interprete nel processo di creazione.
Nel 2002 é danzatrice/interprete nella Compagnia di Pascal Montrouge..
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