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Cinema - Authors - Interview | by GuglielmoScafirimuto in Cinema - Authors on 08/11/2014 - Comments (1)

 

 
 
Interview à Dagmawi Yimer: la parole aux migrants

Dagmawi Yimer – pour tout le monde, Dag – est en Italie depuis le 30 juillet 2006. Débarqué sur les côtes de Lampedusa sur l’un des bateaux devenus le symbole de l’immigration en Italie depuis désormais plus de deux décennies, le jeune éthiopien, à l’époque un étudiant en droit de 29ans, ne pouvait pas s’imaginer comment l’avenir aurait pu se présenter après avoir quitté son Addis-Abeba assiégée par les autorités. Aujourd’hui, obtenue la «protection humanitaire» par l’Etat Italien, Dag vit en Italie avec sa femme italienne et leurs deux enfants et il raconte le nouveau visage du Bel Paese à travers les yeux de la caméra et la voix de ceux qui comme lui ont échappé une situation difficile pour chercher une vie meilleure ailleurs. Sa formation cinématographique est arrivée presque par hasard, à la suite de son arrivée à Rome et d’un atelier vidéo organisé par l’association Asinitas. A partir de ce moment, il s’est spécialisé dans les documentaires, outil qui lui a permis de raconter de façon directe les histoires des migrants, des nombreux «clandestins» qui demeurent normalement sans nom. Son nom à lui a été connu du grand public grâce au film réalisé avec Andrea Segre et Riccardo Diabene Come un uomo sulla terra, qui a dénoncé en 2008 la responsabilité de l’Italie et de l’Europe par rapport aux trafiques (in)humains de migrants dans le désert libyque en direction de la Méditerranée. Des fréquents gros plans sur les visages des protagonistes, espace aux détails personnels, aux sensations, un style plutôt libre et spontané qui donne une certaine vitalité aux récits souvent malheureusement dramatiques: ce sont quelques caractéristiques qui ont marqué également les documentaires successifs C.A.R.A Italia (2010) et Soltanto il mare (2011), respectivement sur un centre d’accueil pour les demandeurs d’asile hors Rome et sur Lampedusa. Cette année, son dernier Va’pensiero, storie ambulanti fait déjà le tour des festivals et, avec une mise en scène de plus en plus calculée, cette fois-ci il se focalise sur deux histoires de violence et de racisme entre Milan et Florence. Le film à été produit, en partie avec la contribution du Prix Gianandrea Mutti pour le soutien des cinéastes d’origine migrante, par l’association Archive des memoires migrants (dont Dag est le vice-président), qui depuis 2008 est engagée dans la production documentaire, la collection et stockage de témoignages audiovisuels des migrants et la réalisation d'ateliers de vidéo-participative. Alors, pour faire le point, nous avons interviewé Dag pour parler du nouveau film et de son expérience cinématographique.

 
 

SA: Pourquoi as-tu utilisé le nom du chœur symbole d’un certain patriotisme italien - le Va’ pensiero historiquement passé d’être le possible hymne National à être le chant représentant la Ligue du Nord – en tant que titre d’un film sur les immigrés?

DY: Par rapport à cette question, tout d’abord je pensais la même chose que toi lorsque j’ai écouté pour la première fois cette chanson dans une assemblé de la Ligue du Nord. Le chant, quand même, était tellement puissant qui m’a vraiment frappé et alors je suis allé à faire des recherches sur son contenu et son auteur. Va’ pensiero, l’un des morceaux plus célèbres parmi les œuvres de Giuseppe Verdi et tiré par le Nabucco, parle des hébreux et non pas des italiens. Seulement ensuite le morceau a été associé métaphoriquement à la condition de l’Italie à l’époque de la nomination autrichienne. Va’ pensiero parle d’un peuple qui rêve de retourner à être libre de l’esclavage et de l’exploitation. Le film met en scène cela, beaucoup plus que l’idée sécessionniste de la Ligue du Nord. Si l’on veut, on peut penser ce titre comme une provocation, mais moi je considère le morceau comme un patrimoine historique de l’Italie et l’immigration comme une richesse qui fait partie de l’histoire contemporaine du pays.

SA: On peut remarquer dans ton dernier travail une majeure conscience et maitrise filmique dans la gestion des pauses, des détails, des raccords, des espaces et une attention esthétique croissante notamment au niveau de la photographie. De quels modèles, inspirations et exigences ton parcours cinématographique se nourrit-il?

DY: En ce moment j’essaye de m’emparer d’un style de raconter les histoires. Je ne voudrais pas avoir une seule référence pour m’inspirer, parce- qu’il n’a pas du sens, je pense plutôt que chaque projet que je fais soit déjà une leçon pour le prochain. Chaque histoire doit avoir aussi un propre style, couleur, son etc. afin d’être racontée. La pratique du tournage m’a aidé à prêter attention également à la partie esthétique au-delà du contenu. A partir du moment où je finis mon dernier film je suis déjà très critique en pensant que j’aurais pu faire mieux… En outre je voudrais remercier aussi la monteuse Lizi Gelber, qui est mon maitre pour ce qui concerne le monde du documentaire et elle m’a beaucoup aidé à mettre en place mon idée de mise en scène. Parce-que le montage est la phase probablement la plus importante du ciné-documentaire.

SA: Dans Come un uomo sulla terra tu collectais des témoignages concernant les violences subies pendant la migration alors que dans Va’pensiero, storie ambulanti tu racontes les violences dues au racisme du pays d’arrivée. Est-ce-que les gens qui veulent ou doivent migrer sont désormais conscients de ce qu’ils vont passer? Qu’est-ce qu’il les pousse à poursuivre et à résister?

DY: Le racisme n’est pas la seule chose à laquelle une personne arrivant d’un autre pays ou continent doit faire face. Il y a d’autres défis comme par exemple la survie, la mise en règle des papiers, l’apprentissage de la langue… et ils ne sont pas nombreux, en réalité, ceux qui sont conscients de la vie en Europe au moment du départ. Quelqu’un arrive à s’adapter et à accepter la réalité telle qu’elle est, beaucoup d’autres se perdent et restent attachés à la recherche d’une «Amérique» qui n’existe pas. Le film Va’ pensiero, storie ambulanti n’a pas été fait pour alarmer l’immigré, mais pour donner la voix aux gens qui autrement ne sont que des chiffres au sein de l’opinion publique: des morts, des blessés ou des victimes invisibles.

SA: Dans tes films on peut toujours remarquer des plans de rails à symboliser le déplacement, le voyage. A ton avis de quoi est-elle privée ou enrichie, selon les cas, la propre identité à cause de la migration?

DY: Les rails, à part la signification qu’ils ont – le déplacement, le voyage – m’ont toujours attiré. J’aime beaucoup le train. En tant que fils d’un mécanicien je suis grandi en voyageant par train et en écoutant son siffle. A mon avis, à cause de la migration, l’identité s’en sort moins privée qu’enrichie. Si on parle du vrai sens du mot “identité”, je ne suis plus la même personne qui vivait en Ethiopie il y a quelques années, car mon identité s’est construite da façon différente grâce à l’expérience migratoire. Je suis un étranger, je pense et je m’exprime dans une langue apprise dans ce pays, j’ai construit une famille et je suis devenu père de deux enfants qui sont nés ici. Le lien avec ce pays, alors, s’est consolidé à travers mes enfants, malgré le fait que ma position juridique puisse changer d’un jours à l’autre et que je puisse être expulsé. Surement j’ai moins de privilèges ici que dans mon pays d’origine.

SA: La formule du documentaire te semble-t-elle la meilleure pour raconter ces histoires migrantes et donner la voix aux protagonistes ou as-tu intention d’explorer également le cinéma de fiction?

DY: J’espère de continuer encore pour longtemps à travailler sur le cinéma documentaire puisque je voudrais affirmer ma profession dans ce domaine. Dans l’avenir, j’aimerais faire aussi du cinéma de fiction pour la simple raison de pouvoir exprimer mes idées sur un plus vaste nombre de thèmes et d’arguments.

SA: Est-ce que tu penses que la caméra puisse représenter un outil important pour l’éveil des consciences par rapport à un argument aussi épineux et médiatiquement contrôlé comme l’immigration?

DY: Ca dépend, moi je ne pense pas que l’immigration soit un argument épineux. L’immigration doit être gérée, pas bloquée. Je crois fortement que le cinéma puisse être très utile pour transmettre des messages.

SA: Ta volonté de devenir réalisateur est-elle née seulement au moment de ta participation à l’atelier audiovisuel organisé par Asinitas et ZaLab ou déjà avant? Quels parcours sont en train de suivre-t-ils les autres migrants qui ont participé aux cours et au film collectif Benvenuti in Italia?

DY: Oui, mon parcours professionnel commence ici en Italie. L’atelier de ZaLab ne visait pas en réalité à former des réalisateurs, des chef-opérateurs, des monteurs… mais moi j’ai mal compris, je l’ai pris sérieusement et ensuite j’ai poursuit mon chemin, en trouvant quelque chose qui m’a convaincu à rester en Italie. Des autres gars qui ont suivi avec moi les cours de vidéo-narration en 2007, presque personne a réellement continué dans ce sens. Parmi eux, seulement Zakaria Mohamed Ali, qui en 2011 a contribué aussi à Benvenuti in Italia, travaille toujours dans le domaine du cinéma.

SA: Est-ce que tu as jamais regardé les nombreux films italiens qui, depuis le début des années 90 jusqu’aujourd’hui, se sont focalisé sur le thème de l’immigration et de la diversité culturelle? Qu’est-ce qu’il peut changer dans la perception du public, à ton avis, s’ils sont les migrants memes à s’autoreprésenter sur l’écran en devenant réalisateurs?

Je n’ai pas beaucoup vu, mais en jugeant par ce que j’ai vu, les immigrés dans le cinéma italien sont toujours labélisés comme “vu cumprà”. Il y a celui qui parle sans conjuguer les verbes, la prostitué etc. Je trouve que la question n’est pas seulement celle de devenir protagonistes ou réalisateurs, mais celle de savoir raconter, et pour faire ça le réalisateur ne doit pas être forcément immigré, mais il doit avoir beaucoup étudié et bien comprendre ce qu’il en train de raconter. Dans les films les immigrés ont toujours la place du décor, comme j’ai dit. Qui a-t-il établi le rôle (toujours inconfortable) de l’immigré dans le cinéma italien? L’immigré peut bien être aussi un réalisateur ou un acteur de succès dans son pays, non seulement le dernier arrivé comme moi que je n’ai découvert le cinéma que récemment.

SA: A travers ton expérience et celle exprimée des nombreux témoignages que tu as collecté dans les dernières années, comment vois-tu le présent et l'avenir de cette Italie multiculturelle ?

DY: Le présent a l’air sombre. Je crois qu’il faut en tout cas toujours travailler parce qu’il est temps de bien semer pour que tout le monde puisse vivre dans des conditions meilleures. L’avenir doit être construit grâce aussi aux enfants, qui heureusement peuvent grandir unis et donc, au contraire de leurs parents, réussiront plus aisément à travailler ensemble.

 
Intervista a Dagmawi Yimer: ciak, parola ai migranti

Dagmawi Yimer - per tutti, Dag - è in Italia dal 30 luglio del 2006. Sbarcato sulle coste di Lampedusa su uno dei famigerati “barconi” simbolo dell’immigrazione in Italia ormai da più di due decenni, il giovane etiope, all’epoca studente di giurisprudenza di ventinove anni, non poteva immaginarsi come potesse presentarsi il futuro dopo aver lasciato la sua Addis-Abeba assediata dalle autorità. Oggi, ottenuta la “protezione umanitaria” dallo Stato italiano, Dag vive in Italia con la moglie italiana e i due figlioletti e racconta il nuovo volto del Bel Paese attraverso gli occhi della cinepresa e la voce di chi come lui è scappato da una situazione senza speranza per cercare altrove una vita migliore.
La sua formazione cinematografica è arrivata quasi per caso, in seguito al suo trasferimento a Roma e a un corso di video partecipato organizzato dall’associazione Asinitas. Da allora si è specializzato nei documentari, mezzo che gli ha permesso di dare spazio al racconto diretto delle storie dei migranti, di numerosissime persone che normalmente rimangono senza nome. Il suo nome è stato conosciuto dal grande pubblico grazie al film realizzato con Andrea Segre e Riccardo Diabene, Come un uomo sulla terra, che nel 2008 ha denunciato la responsabilità dell’Italia e dell’Europa nei traffici (dis)umani di migranti lungo il deserto libico in direzione del Mediterraneo. Frequenti primi piani sui volti dei protagonisti, spazio ai dettagli personali, alle sensazioni, uno stile piuttosto libero e spontaneo che dà una certa vitalità a racconti spesso e purtroppo drammatici: queste alcune delle caratteristiche che hanno segnato anche i documentari successivi C.A.R.A Italia (2010) e Soltanto il mare (2011), rispettivamente su un centro di accoglienza per richiedenti asilo fuori Roma e su Lampedusa. Quest’anno, il suo ultimo Va’ pensiero, storie ambulanti sta già facendo il giro dei festival (Lampedusa In Festival, San Diego Italian Film Festival, Mediterraneo Film Festival e altri) e, con un tocco registico sempre più maturo, questa volta mette in primo piano due storie di violenza e di razzismo tra Milano e Firenze. Il film, il cui progetto ha vinto nel 2011 il premio Gianandrea Mutti volto a sostenere i filmmakers di origine migrante, è stato prodotto dall’associazione Archivio delle memorie migranti (AMM) - di cui Dag è vice-presidente - la quale dal 2008, oltre alla produzione documentaria, si dedica alla raccolta e all’archiviazione delle testimonianze audio-visive dei migranti e alla realizzazione di laboratori di video partecipativo. Allora, per fare il punto, abbiamo intervistato Dag in merito al nuovo film e alla sua esperienza complessiva.

 
 

SA: Vorrei iniziare proprio dal tuo ultimo film. Come mai hai utilizzato il nome del coro simbolo di un certo patriottismo italiano - il Va’ pensiero storicamente passato da essere il possibile inno nazionale a canto trascinatore della Lega Nord - come titolo di un film sugli immigrati?

DY: Riguardo questa domanda, all’inizio anch’io la pensavo come te quando ho sentito per la prima volta il brano in una delle assemblee della Lega Nord. Il canto, però, era talmente potente che sono rimasto incantato e sono andato a fare una ricerca sul contenuto del brano e sul suo autore. Va’ pensiero, uno dei brani più famosi tra le opere di Giuseppe Verdi e tratto dal Nabucco, parla degli ebrei e non degli Italiani. Solo successivamente il brano è stato associato metaforicamente alla condizione dell'Italia all'epoca del dominio austriaco. Va’ pensiero parla di un popolo che sogna di tornare a essere libero dalla schiavitù e dallo sfruttamento. Il film mette in scena proprio questo, più che l’idea secessionista della lega. Volendo potrebbe anche essere una scelta provocatoria, ma io considero il brano come un patrimonio storico dell’Italia e l’immigrazione come una ricchezza che fa parte della storia contemporanea del paese.

SA: Si nota nel tuo ultimo lavoro una sempre maggiore consapevolezza filmica e abilità nel gestire le pause, i dettagli, i raccordi, gli ambienti e una crescente attenzione estetica soprattutto a livello della fotografia. Di quali modelli, ispirazioni ed esigenze si sta nutrendo il tuo percorso cinematografico?

DY: In questo momento sto riuscendo o almeno sto cercando di riuscire ad avere un mio stile di raccontare le storie. Non vorrei avere un solo riferimento per ispirarmi, perché non ha senso e credo che ogni progetto che faccio sia già una lezione per quello successivo. Ogni storia deve anche avere il proprio stile, colore, suono, per essere raccontata. La pratica di girare mi ha aiutato a essere attento anche alla parte estetica oltre che al contenuto. Nel momento in cui finisco il mio ultimo film sono già molto critico pensando che avrei dovuto farlo meglio… Inoltre vorrei ringraziare anche la montatrice Lizi Gelber, che è la mia maestra per quanto riguarda il mondo del documentario e mi ha aiutato molto a mettere in atto la mia idea di regia. Perché il montaggio è la fase probabilmente più importante del cine-documentario.

SA: In Come un uomo sulla terra raccoglievi le testimonianze delle violenze subite durante la migrazione, mentre in Va’pensiero, storie ambulanti racconti le violenze dovute al razzismo del paese di arrivo. Le persone che vogliono o devono migrare sono coscienti ormai di ciò a cui vanno incontro? Cosa le spinge ad andare avanti e a resistere?

DY: Il razzismo non è l’unica cosa che una persona che viene da un altro paese o continente (in questo caso l’Africa) deve affrontare. Ci sono anche altre sfide come per esempio la sopravvivenza, l’essere in regola, l’imparare la lingua del nuovo paese… e pochi, in realtà, sono consapevoli della vita in Europa già in partenza. Molti riescono ad adattarsi e ad accettare la realtà per andare avanti, molti altri si perdono e rimangono nella ricerca dell’ “America’’ che non c’è. Il film Va’ pensiero, storie ambulanti non è fatto per allarmare l’immigrato, ma per dare voce a quelle persone che altrimenti rimangono nell’opinione pubblica solo dei numeri: morti, feriti o invisibili vittime.

SA: Nei tuoi film sono presenti sempre inquadrature di binari a simboleggiare lo spostamento, il viaggio. Secondo te, di cosa viene privata e di cosa viene arricchita la propria identità a causa della migrazione?

DY: I binari, oltre al significato che hanno - dello spostamento, del viaggio – in generale mi attirano. Mi piacciono i treni. Essendo figlio di un macchinista sono cresciuto sentendo il rumore del treno e viaggiando molto. Secondo me, a causa della migrazione l’identità viene più arricchita che privata di qualcosa. Se stiamo parlando del giusto significato della parola ‘identità’, io non sono più la stessa persona che viveva anni fa in Etiopia, la mia identità grazie alla migrazione si è costruita diversamente. Sono uno straniero, penso e mi esprimo in una lingua appresa in questa nazione, ho costruito una famiglia e sono diventato anche padre di due figli nati qui. Il mio legame con questo Paese, quindi, si è saldato attraverso i miei figli, nonostante la mia posizione giuridica possa cambiare da un giorno all’altro e io possa essere espulso. Sicuramente qui ho meno privilegi rispetto al paese in cui vivo.

SA: La formula del documentario ti sembra la migliore per raccontare queste storie migranti e dare voce ai loro protagonisti o hai intenzione di esplorare anche il cinema di fiction?

DY: Spero ancora per molto di continuare a lavorare sul cinema documentario perché vorrei affermare la mia professione in questo settore. In futuro vorrei fare anche del cinema di fiction per il semplice motivo di poter dire la mia su un più ampio numero di temi e argomenti.

SA: Pensi che la cinepresa possa essere uno strumento per risvegliare le coscienze riguardo un argomento così spinoso e mediaticamente controllato come l’immigrazione?

DY: Dipende, io non penso che l’immigrazione sia un argomento spinoso. L’immigrazione si gestisce e non si blocca. Credo fortemente che il cinema possa essere molto utile per comunicare.

SA: La volontà di diventare regista è nata solo al momento della tua partecipazione al laboratorio audiovisivo organizzato da Asinitas e ZaLab o già da prima? Che percorsi stanno seguendo gli altri migranti che hanno partecipato ai corsi e al film collettivo Benvenuti in Italia?

DY: Sì, il mio percorso professionale di regista inizia qui in Italia. Quello di ZaLab non era veramente un corso per formare registi, operatori, montatori… ma io capii male, lo presi sul serio e in seguito ho continuato il percorso, trovando qualcosa che mi ha convinto a restare in Italia. Degli altri ragazzi che hanno seguito insieme a me il corso di video narrazione (organizzato da AMM con la collaborazione di Renaud Personnaz) nel 2007, quasi nessuno ha continuato o ha preso sul serio la telecamera. Di questi, solo Zakaria Mohamed Ali, che nel 2011 ha contribuito anche a Benvenuti in Italia, sta ancora lavorando nel cinema.

SA: Hai mai visto i numerosi film italiani che, dai primi anni novanta a oggi, si sono concentrati sul tema dell’immigrazione e della diversità culturale? Cosa pensi possa cambiare nella percezione del pubblico se sono gli stessi migranti ad autorappresentarsi sullo schermo divenendo registi?

DY: Non ho visto molto, ma da quello che ho visto gli immigrati nel cinema Italiano sono sempre stati etichettati come “vu cumprà”. C’è quello che parla senza coniugare i verbi, la prostituta etc. Secondo me la questione non è solo quella di diventare protagonisti o registi, ma quella di saper raccontare, e per fare questo il regista, più che essere per forza immigrato, credo debba studiare molto e capire bene cosa stia raccontando. Nei film gli immigrati prendono sempre il posto del contorno, come ho indicato sopra. Chi ha stabilito il ruolo (sempre scomodo) dell’immigrato nel cinema Italiano? L’immigrato può anche essere un regista o un attore di successo nel suo paese, non solo l’ultimo arrivato come me, che ho scoperto il cinema da poco.

SA: Attraverso la tua esperienza e quella espressa dalle tante testimonianze da te raccolte negli ultimi anni, come vedi il presente e il futuro di questa Italia multiculturale?

DY: Il presente sembra sempre buio. Credo però che bisogni sempre lavorare perché è arrivato il momento di seminare bene per il buon vivere di tutti. Il futuro va costruito grazie anche ai figli, i quali per fortuna crescono insieme e uniti e dunque, a differenza dei loro genitori, faranno meno fatica a lavorare insieme.

 


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Bibliography, links, notes:

Pen & French version: Guglielmo Scafirimuto
Pictures: courtesy of AMM and official website www.va-pensiero.org
Link: www.archiviomemoriemigranti.net/it

 
 
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