Auteur, réalisateur et producteur français, Bernard Louargant a créé l’association Génération Vidéo où il produit et réalise courts métrages et reportages. Nous l’avons rencontré au 8ème Festival du Film Documentaire de Palerme « Sole Luna, un ponte tra le culture », qui a sélectionné en compétition officielle son film La Poétesse aux pieds nus (France 2012, 51’), né d’une rencontre entre le cinéaste et la poétesse syrienne Maram al-Masri. Exilée en France depuis 1982, aujourd’hui elle est considérée comme l’une des voix féminines les plus connues et les plus captivantes de sa génération. Ses recueils de poèmes ont été publiés et traduits en plusieurs langues. Le film est un mélange de mots et d’images, de sons et d’ambiances sensuelles qui reflètent le langage poétique et son souffle de liberté.
SA : Bonjour Bernard, présentez-vous à notre public...
BL : Je suis réalisateur et producteur et je viens de terminer un film sur la poétesse syrienne Maram al-Masri, un documentaire pour le Festival Sole Luna, une compétition. Je fais des film depuis presque maintenant 20 ans.
SA : Pourquoi avez-vous choisi de faire du cinéma votre vie ?
BL : Au début j’ai commencé à faire de la musique. Apres j’ai eu envie de faire du cinéma parce que je trouve qu’il est un mélange de tous les genres : la musique, la littérature, la peinture, les images, les sons. C’est un composite très intéressant. C’est ma passion.
SA : On parle de La Poétesse aux pieds nus : comment est né ce film ?
BL : D’abord j’ai rencontré la littérature de Maram. J’ai lu sa poésie et tout de suite je suis tombé amoureux. C’est une poésie forte, contrastée, qui m’a vraiment touché. Je voulais rencontrer la femme qui écrivait ça. Je n’avais pas du tout l’intention d’en faire un film au début. J’avais envie de la rencontrer et - chose heureuse - il y avait une amie à moi, une comédienne, qui la connaissait parce qu’elles ont fait le travaille ensemble et ont mis en scène les poésies de Maram. Donc on s’est rencontré une première fois, on a parlé, on s’est un peu découverts et puis on s’est rencontré une deuxième fois. Je lui ai proposé de faire un film sur sa vie, sa poésie, son exil en France. Elle a trouvé cela très intéressant, elle m’a laissé faire. J’ai produit donc le film.
SA : Pendant les tournages de ce film, la guerre en Syrie a éclatée et le film a eu des modifications. A quoi vous avez pensé avant tout ? A quelles difficultés vous avez fait face ?
BL : Quand on a commencé a tourner, au milieux du tournage, le printemps arabe a commencé et la révolution en Syrie aussi. C’était pas prévu, on avait pensé d’aller en Syrie pour filmer, pour pouvoir aller sur les lieux de sa jeunesse, mais en fait on n’a pas pu y aller parce qu’il y avait la guerre. Donc on a tourné tout à Paris. J’ai suivi Maram dans les festivals et j’ai pu faire le film comme ça. On a inséré des images de la Syrie dans le film grâce à un ami qui a tourné là-bas en 2008. En outre, j’ai trouvé très intéressant mettre les images et le sons avec la poésie de Maram qui est si forte et après, comme Maram a pris position sur la guerre en Syrie en disant « Je suis pour la démocratie dans mon pays », moi je lui dis : « On va le mettre dans le film évidemment ! ». C’est elle qui est militante, qui pense comme ça, qui crie.
SA : Chaque film est un voyage pour son réalisateur... vous avez vécu probablement longtemps à côté de Maram al-Masri. Quoi reste dans Bernard après la fin du film ?
BL : On a commencé en 2010 jusqu’à 2012, mais on n’a pas tourné tout le temps. J’attendais toujours de pouvoir aller en Syrie, je me disais « si le régime tombe, on peut aller là- bas quelques mois », mais deux ans après il y avait toujours la guerre. C’est terrible, une catastrophe. J’ai l’impression toujours de ne pas tout dire, tout raconter, mais j’en sors, de ce film, plutôt content, avec Maram.
SA : Maram à été menacée de mort par les partisans d’Assad. Avez-vous peur d’être menacé à votre tour ?
BL : J’espère que non. Jusqu’ aujourd’hui je n’ai pas eu de problèmes. Maram a eu des problèmes, je pense parce qu’elle est syrienne, moi, je suis français, donc j’espère que non.
SA : Quelle est votre idée sur la démocratie ?
BL : Moi, je suis un démocrate, je pense que c’est le peuple qui décide si veut la démocratie ou pas. C’est pas une choix des autres pays de dire « vous devez devenir démocrates », ça marche pas, il ne faut pas l’imposer forcement. Chaque peuple doit décider s’il veut devenir démocrate. Bien sûr on ne peut pas être contre la démocratie ! Mais ce sont les gens qui la veulent dans leur propre pays, on pense à la révolution française.
SA : En ce qui concerne la culture, comment elle est supportée dans votre pays, en France ? Qu’est ce que vous pensez ?
BL : Je pense que la crise est assez générale, la Grèce est touché, l’Italie et la France aussi ont beaucoup de difficultés. C’est très difficiles ce qui vivent les gens, les communautés. On a des gros problèmes, c’est une situation dangereuse et plutôt difficile d’analyser.
SA : Quel est votre prochain projet ? Quels sujets aimeriez-vous aborder ?
BL : Mon prochain film sera sur le mur de Berlin : l’histoire du mur de Berlin à travers le cinéma. J’ai été en Juin à Berlin et quand je rentre à Paris je commence le montage. C’est l’histoire des espionnes entre 1960 et la chute du mur. C’est plus rigoureux, c’est autre chose par rapport à La Poétesse au pieds nus, évidemment.
Bernard Louargant
Autore, regista e produttore francese, Bernard Louargant ha creato l’associazione Génération Vidéo dove produce e dirige cortometraggi e reportages. L’abbiamo incontrato in occasione dell’ottava edizione del Festival del Film Documentario di Palermo “Sole Luna, un ponte tra le culture”, che ha selezionato per la competizione ufficiale il suo film La Poétesse aux pieds nus (Francia 2012, 51’), nato da un incontro tra il cineasta e la poetessa siriana Maram al-Masri. Esiliata in Francia dal 1982, oggi è considerata una delle voci femminili più note e più emozionanti della sua generazione. Le sue raccolte poetiche sono state pubblicate e tradotte in diverse lingue. Il film è una miscela di parole e immagini, di suoni e di atmosfere sensuali che riflettono il linguaggio poetico e il suo respiro di libertà.
SA: Buongiorno Bernard, presentati al nostro pubblico...
BL: Sono un regista e produttore cinematografico. Ho appena ultimato un film sulla poetessa siriana Maram al-Masri, un documentario presentato al Festival Sole Luna. Lavoro nel cinema da circa 20 anni.
SA: Perché hai scelto di fare del cinema la tua vita?
BL: Ho cominciato con la musica, ma ben presto ho provato un forte interesse per il cinema poiché trovo che sia un ibrido di tutti i generi: la musica, la letteratura, la pittura, le immagini, i suoni. Un composto davvero interessante. È la mia passione.
SA: Parliamo de La Poétesse aux pieds nus, com’è nato questo film?
BL: Ho incontrato prima di tutto la letteratura di Maram, ho conosciuto la sua poesia e me ne sono subito innamorato. È una poesia forte, contrastata, che mi ha colpito davvero tanto. Volevo incontrare la donna che la scriveva. All’inizio non avevo l’intenzione di farne un film. Avevo voglia di incontrarla e, fortunatamente, una mia amica, che fa l’attrice, la conosceva perché hanno lavorato insieme e hanno portato sulla scena le poesie di Maram. Così ci siamo incontrati una prima volta, abbiamo parlato un po’, ci siamo conosciuti. Successivamente c’è stato un secondo incontro. Le ho proposto di realizzare un film sulla sua vita, la sua poesia, il suo esilio in Francia. Lei ha trovato l’idea molto interessante, mi ha lasciato fare. Quindi ho cominciato a lavorare alla realizzazione del film.
SA: Durante le riprese è scoppiata la guerra in Siria e il film ha subito delle modifiche. A cosa avete pensato prima di tutto? Quali difficoltà avete incontrato?
BL: Quando abbiamo cominciato a girare, a metà riprese, è cominciata la primavera araba e anche la rivoluzione in Siria. Tutto questo non era previsto, avevamo pensato di andare lì per filmare, di girare per i luoghi dell’infanzia di Maram, ma non abbiamo potuto perché c’era la guerra. Quindi abbiamo girato tutto a Parigi. Seguivo Maram ai festival, così ho potuto realizzare il mio film. Abbiamo inserito comunque delle immagini della Siria grazie a un amico che ha fatto delle riprese lì nel 2008. Inoltre ho trovato davvero interessante inserire suoni e immagini in accordo con la poesia di Maram che ha un forte impatto. In seguito, visto che Maram aveva preso posizione sulla guerra e dichiarato di essere per la democrazia nel suo paese, le ho detto: “Metteremo anche questo nel film, naturalmente!”. È il suo pensiero, è lei ad essere una militante, è lei che grida.
SA: Ogni film è un viaggio per il suo regista. Hai vissuto parecchio a fianco di Maram al-Masri. Cosa rimane in Bernard dopo la fine delle riprese?
BL: Abbiamo cominciato nel 2010 e finito nel 2012, ma non abbiamo girato tutto il tempo. Continuavo ad aspettare di poter andare in Siria, mi dicevo che, se fosse caduto il regime, avremmo potuto andarci per qualche mese, ma dopo due anni c’era ancora la guerra. Una cosa terribile, una catastrofe. Ho sempre l’impressione di non dire tutto, di non raccontare abbastanza. Ma di questo film sono piuttosto contento. E anche Maram lo è.
SA: Maram ha ricevuto delle minacce di morte dai seguaci di Assad. Hai mai avuto paura di ricevere anche tu delle minacce?
BL: Beh, spero di no. Fino ad oggi non ho avuto alcun problema. Suppongo Maram sia stata minacciata in quanto siriana, io sono francese per cui no, mi auguro di no.
SA: Qual è la tua opinione sulla democrazia?
BL: Sono un democratico, penso che debba essere il popolo a decidere se vuole la democrazia o meno. Non spetta agli altri paesi stabilire chi deve diventare democratico e chi no. Non va bene, non bisogna imporlo con la forza. Non bisogna essere contro la democrazia, ma è la gente che decide se il proprio paese debba essere democratico. Pensiamo alla rivoluzione francese, per esempio.
SA: Per quanto riguarda la cultura, com’è supportata nel tuo paese, in Francia? Cosa ne pensi?
BL: Penso che la crisi al momento sia abbastanza generale. La Grecia ha toccato il fondo, anche l’Italia e la Francia hanno avuto parecchie difficoltà. Le persone, le comunità stanno vivendo un momento estremamente difficile. Ci sono dei grossi problemi, è una situazione pericolosa, non è semplice analizzarla.
SA: Qual è il tuo prossimo progetto? Cosa ti piacerebbe raccontare?
BL: Il mio prossimo film sarà sul muro di Berlino, la storia del muro di Berlino attraverso il cinema. È una storia di spionaggio ambientata tra il 1960 e la caduta del muro. È più rigoroso, un lavoro diverso rispetto a La Poetesse aux pieds nus.
Old Admin control not available waiting new website
in the next days...
Please be patience.
It will be available as soon as possibile, thanks.
De Dieux /\ SuccoAcido