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Cinema - Authors - Interview | by Gianluca Giacalone in Cinema - Authors on 02/11/2008 - Comments (0)

Mu'afah - Trailer

Canale5 - Gela e l'Antiracket - Sul set di Mu'afah

 
 
Ottavio Mussari... Mu’afah, cendres d’hommes

C’est déjà soir,  quand je décide de regarder une deuxième fois le court métrage de Ottavio Mussari.
Je voulais le faire depuis beaucoup de temps… maintenant c’est la bonne soirée!
20 minutes environ. Il me laisse perplexe. C’est une histoire avec un happy end ou pas?
Le lendemain j’appelle Ottavio pour faire avec lui une discussion un peu «violente», à la recherche de réponses pour apaiser ma soif de connaissance. Ottavio  ne se refuse pas donc, on commence.

 
 

SA: Salut Ottavio, ça va ?

OM: salut Gianluca…et salut au group SuccoAcido !

SA: Une petite préface pour les lecteurs.
Mu’afah, cendres d’hommes, est un moyen métrage situé et tourné à Gela.
Pour les siciliens Gela a été et continue d’être la ville du pétrolochimique et de la mafia.
Je me souviens mes amis quand ils parlaient du service militaire à Gela…c’était comme une mission dans les pays touchés par les guerres civiles.
Mais maintenant la ville commence à changer. Les jeunes reportent dans leur terre leurs expériences développées hors des confins siciliens , avec l’espoir de modifier la situation actuelle et future grâce à leur contribution. Mu’afah est l’histoire d’un jeune, NIccolò, qui décide de rester à Gela pour réaliser son rêve : créer un lido parmi les énormes dunes de sable qui forment le Golfe de Gela.
Niccolò et ses amis connaissent parfaitement les risques et les problèmes qu’ils devront affronter tous unis, parce que le rêve de Niccolò est devenu l’ambition d’une collectivité entière.
Maintenant je te demande s’il existe vraiment dans la réalité de Gela cette forme de « collaboration » parmi les amis ou s’il s’agit d’un parcours dans et pour ton scénario.

OM: Tout d’abord merci Gianluca pour la présentation  du court métrage. Il faut rappeler que notre histoire nait avec  un objectif précis et un target  bien défini. Notre but a été toujours de rejoindre les ados de Gela, réussir à obtenir leur attention  sur quelque chose de différent, qui représente une « nouveauté » .  En outre on voulait représenter une « histoire-exemple »…pour cela moi et Sebastiano Melloni, l’autre auteur, nous avons utilisé toujours un langage simple et direct, adapte à parler avec les jeunes.
La collaboration qui existe parmi Niccolò et ses amis n’est pas facile à trouver ici à Gela, mais heureusement les choses semblent changer…

SA: Bien. J’ai bien aimé la construction choisie pour l’histoire : un parcours à l’envers avec le final au début du film et après les faits qui amènent Niccolò à affronter le danger, sa peur, parce que Niccolò a peur! Comme son père… Pourquoi  as-tu choisi un père hors du commun à la place d’un père réconfortant  pour Niccolò ?

OM: Parce que si on veut obtenir une histoire « utile » il faut  créer  un juste cocktail d’éléments réels et réalistes à l’intérieur  d’un intrigue un peu « hors du commun ». Un père réconfortant enfaite n’est pas si facile à trouver à Gela. La façon même de réagir de Niccolò est un peu irréelle c’est vrai, mais Niccolò représente notre petit héros…il peut donc faire un petit geste héroïque.
 
SA: Pendant toute la durée du film on entend une conversation au téléphone parmi Niccolò et une autre personne…c’est qui  cet individu?

OM: Je suis désolé  si la conversation n’a pas été trop claire…l’autre voix appartient à un membre de l’Association Antiracket que Niccolò connait et qui lui va aider résoudre la « situation ».
 
SA: J’ai su que la copine de Niccolò vient de Roma mais cependant son accent est très proche du sicilien…voilà la question, elle a acquis l’intonation sicilienne en vous fréquentant ou il s’agit d’un produit de leur professionnalité et de leur étude ?

OM: (il sourit) Paola Montrone, la fille qui interprète Pamela dans le film, est exceptionnelle…elle est arrivée le jour avant le début des  prises de vues et on aurait tourné sa scène le troisième jour… elle a réussit à acquérir parfaitement l’intonation typique de gela…ensuite elle m’as confiée que pendant nos conversations téléphoniques elle écoutait attentivement  et après elle essayait à reproduire ma façon de parler…elle a été super !

SA: Pendant une scène du court métrage, Pamela semble ne pas réussir à comprendre vraiment l’importance de la « question du lido ». Cependant, elle parle des individus qui ont aidé son père durant l’ouverture de son bureau de tabac. Ces individus-la sont les hommes de l’Antiracket ?

OM: Oui, bien sure. J’ai toujours aimé l’idée que Pamela pouvait lui présenter  les personnes « justes »…Pamela représente l’une des filles « rares » de Gela…

SA: On est presque à la fin du film, et Niccolò décide aller directement dans la « tanière » des ceux-ci qui ont brulé sa propriété. Est-ce que tu penses qu’un Niccolò réel puisse les affronter vraiment ? Est-ce que tu penses que dans la même situation chacun d’entre nous, à cause de la colère, puisse se comporter comme  Niccolò ?

OM: Il faut toujours rappeler que Niccolò est un gamin des rues, qui connait bien la délinquance . Cela lui donne la force nécessaire à réagir…c’est la même chose aussi pour Peppino Impastato : il se rebelle à la mafia de Cinisi même-si son père en faisait partie…c’est pas un cas fortuit…et Peppino est un personnage réel…

SA: Et toi ? Qu’est-ce que tu ferais dans une situation pareille?

OM: Je sais pas, je me considère pas un héros mais je suis pas un lâche…et quand j’en ai la possibilité j’adore créer des problèmes aux personnes qui n’aiment pas les problèmes…j’espère pouvoir le démontrer avec mes projets futures…

SA: En suspense j’ai regardé la scène finale habilement parlée en dialecte sicilien de Gela comme si moi j’était Niccolò. L’arrogance, la présomption, les gifles physiques et morales sont très dures. Comment as-tu fait à transmettre si bien les sensations de peur, crainte, injustice, oppression, colère et douleur d’un jeune ou, pour mieux dire, du peuple sicilien entier, de ceux qui payent le « pizzo » et de ceux qui ne payent pas et qui attendent une « appelle » ? Où as-tu pris l’inspiration ?

OM: Malheureusement c’est pas trop difficile, à Gela, de trouver des exemples pour m’inspirer. Il suffit d’imaginer la « tanière » putride et corrompue où les trois mafiosi jouent avec les cartes et sourient comme s’ils ont rien fait…il faut imaginer la colère d’un gamin avec son petit rêve détruit, sa colère infinie…la scène s’est construite seule…la triste et forte colère de Niccolò est présente dans le cœur de chaque sicilien…
Et ensuite les gifles, comme tu as dit, l’humiliation et la force de Niccolò qui ne réagit pas, mais attende pour obtenir une plus grande victoire…
Niccolò représente chaque sicilien. Il porte avec lui le poids d’un siècle de soumission, de lâcheté et bassesse… c’est pour cette motivation qu’on est si proche de lui.

SA: On est à la fin. Mais on va pas révéler le final du film…Le lido qui brule est seulement le début. Le message du court métrage est claire. Celui qui ne
paye le pizzo n’est pas tout seul. L’Etat, l’Antiracket, la famille, les amis sont tous autour des victimes de la mafia. Mais Niccolò a eu une dose de courage en plus : le courage d’affronter et de dénoncer les extorqueurs, face à face. Il faut ajouter encore que depuis quand Muafah est arrivé au public, la mafia a souffert un peu plus… L’arrestation de Lo Piccolo en est la preuve…Et les dénonces contre le pizzo croissent. Qu’est-ce qu’il se passe ? L’organisation mafiosa est en train de s’arranger ou le peuple sicilien est en train de changer ? Grâce à qui ou à quoi?

OM: Tout d’abord grâce au peuple sicilien. On parle beaucoup de ce « vent  de changement » mais, enfaite,  je crois qu’on est en train de créer les bases pour changer vraiment cette terre soumise depuis trop de temps… beaucoup de commerçants dénoncent. L’arrestation de Lo Piccolo à Palerme, la fin de Emmanuello à Gela. Les massacres et les crimes de plus en plus rares sont la preuve que la mafia va se retirer de la scène ou qu’elle commence travailler en silence pour accroître leur pouvoir de contrôle sur le territoire ?
En réalité les derniers succès obtenus nous ont donné un peu d’avantage et d’avance donc ce qu’il faut faire maintenant est se réorganiser et préparer le prochain coup. Il faut étudier, analyser la mafia…les mafiosi, Provenzano docet, sont des agriculteurs, des éleveurs, des ignorants qui ne connaissent pas un ordinateur… notre arme est la culture…

SA: Dernière question : qu’est-ce qu’il représente le Ce.S.M.A. (auquel tu as dédié le film) pour les jeunes de Gela ?

OM: L’association ecclésiastique Ce.S.M.A. représente « tout » pour les jeunes qui ont la chance de le fréquenter… Il leur engage et enseigne ce qu’on peut pas trouver ailleurs. Le seul défaut  de ces centres ecclésiastiques est qu’on n’a pas encore trouvé la formule adapte à captiver les gamins qui ont vraiment besoin d’une passion, d’un intérêt…les jeunes qui n’ont pas une famille bien qui leur pousse vers ces groupes-là…
A mon avis, les groupes comme le Ce.S.M.A. représentent des  fondamentaux  dans les villes comme Gela qui  vise à la croissance culturelle.

SA: Merci bien pour ta disponibilité. Dernière question (c’est vraiment la dernière maintenant !) :
 est-ce que tu est en train de travailler à quelques nouveaux projets ? Quand on aura le plaisir de le regarder ?

OM: On vient de terminer un nouveau court métrage, une histoire un peu bizarre qui parle de deux gamins un peu bizarres… Cette réalisation a été possible grâce aux financements de quelques commerçants de Gela qui ont fain confiance au projet et à moi. Bientôt il va sortir un dvd qui contient ce nouveau court métrage et Mu’afah. En outre je suis en train de travailler sur un moyen métrage qui parle de la violence parmi les ados, un projet qui intéresse aussi la contribution de Rocco Cuvato , un scénographe vraiment bravo. Et, enfin, on projet la réalisation de mon premier long métrage, mais pour cela il faut attendre encore quelques mois…

SA: A bientôt Ottavio, bonne chance alors !

OM: Merci à toi Gianluca et au team de SuccoAcido pour votre intérêt et pour l’attention. Ciao.

 
Ottavio Mussari... Mu’afah, ceneri di uomini.

E' sera e decido di guardare il cortometraggio di Ottavio Mussari. E’ da parecchio tempo che aspetto di gustarmelo, e così decido che questa è la serata giusta!
Circa 20 minuti.
Resto perplesso. Una storia a lieto fine? O una storia amara a lieto fine?
Il giorno dopo decido di chiamare Ottavio, e sottoporlo ad una dura e violenta discussione alla ricerca di risposte per placare la mia sete di conoscenza.
Ottavio non pone resistenza ed allora, cominciamo...

 
 

SA: Ciao Ottavio!
OM: Ciao Gianluca...e ciao a tutto il gruppo di SuccoAcido!

SA: Piccola premessa per chi ci legge.
Mu’afah, ceneri di uomini, è un mediometraggio ambientato a Gela. Nella memoria storica dei siciliani Gela è stata e continua ad essere la città del petrolchimico e della mafia.
Ricordo che quando alcuni miei amici parlavano del servizio militare a Gela sembrava quasi che stessero partendo per una missione nei Paesi colpiti dalle guerre civili.
Le cose però stanno cominciando a cambiare. I ragazzi portano le loro esperienze, maturate fuori dai confini siciliani, nella propria terra  e con la speranza che il proprio contributo possa cambiare la situazione attuale gettando le premesse culturali per un futuro diverso e migliore.
Mu’afah è la storia di un giovane ragazzo, Niccolò, che decide di restare a Gela per coltivare un sogno: aprire un lido tra le imponenti dune di sabbia che formano il golfo di Gela.
Niccolò e i suoi amici sanno quali sono le difficoltà e gli ostacoli da affrontare e proprio per questo motivo nasce l'esigenza di restare uniti, quasi come se il progetto fosse non solo un'ambizione di Niccolò ma dell'intera collettività gelese.

A questo punto ti chiedo, se nella realtà esiste realmente questa forma di "collaborazione" tra amici o se è stato solo un percorso per e nella tua sceneggiatura.


OM: Innanzitutto ti ringrazio per la presentazione del film. E' necessario ricordare che il nostro film nasce con un obiettivo preciso e un target altrettanto definito. Il nostro scopo è stato sin dall'inizio raggiungere gli adolescenti gelesi, riuscire a catturare la loro attenzione su qualcosa di diverso, su un qualcosa che dalle nostre parti rappresenta una novità. In secondo luogo la nostra pretesa era rappresentata dal raccontare una storia "tipo", che fosse anche un pò d'esempio... per questo motivo, sin dalla stesura della sceneggiatura, io e Sebastiano Melloni, l'altro autore, abbiamo voluto essere semplici e diretti: il linguaggio più adatto, secondo il nostro modesto parere, per parlare ai ragazzi. La collaborazione che c'è tra Niccolò e i suoi amici è abbastanza difficile da trovare dalle nostre parti, non si può negare, ma come hai già detto tu le cose sembrano cambiare... non possiamo che darci da fare, soprattutto noi che abbiamo la fortuna di vivere altre realtà…

SA: Bene. Sono rimasto piacevolmente affascinato dal modo in cui hai raccontato la vicenda. Un percorso al contrario. Il finale posto all'apertura del film e via via un risalire lungo il cammino che porta Niccolò ad affrontare il pericolo, la sua paura. Perchè Niccolò ha Paura!
E proprio in tema di paura, il padre, un ex poliziotto, dice ciò che chiunque genitore, parente o amico potrebbe dire dinanzi al progetto di Niccolò.
Come mai non hai pensato ad un genitore diverso? Di fatto hai narrato la normalità. Non ti è venuto in mente l'idea di dare un padre-conforto a Niccolò?

OM: No, per il semplice motivo che una storia per essere “utile”, nei termini in cui noi intendiamo l’utilità del nostro film, deve essere un buon cocktail di elementi reali e realistici all’interno di una trama parzialmente “fuori dal comune”. Se avessi considerato la possibilità di un padre che incoraggia il figlio, un padre-conforto, chiunque avrebbe storto il naso pensando a quanto sia difficile trovare un padre così a Gela. Anche il modo in cui reagisce Niccolò è per molti aspetti  un po’ irreale, è vero, ma Niccolò è il nostro piccolo eroe, per questo da lui ci aspettiamo un piccolo gesto eroico.

SA: Per tutta la durata del film si sente una conversazione telefonica. Uno è Niccolò e l'altro, chi è?

OM: Mi dispiace che a molti non sia risultato poi così chiaro… L’altra voce è di un membro dell’Associazione Antiracket che Niccolò, in una scena del film, incontra e che lo aiuterà a togliersi dai guai.

SA: Una domanda un po’ ironica, giusto per spezzare un po’! Ho saputo che la ragazza di Niccolò (non stiamo facendo del puro e sano cortile!) è romana eppure il suo accento è molto vicino al nostro siciliano. Toglimi una curiosità: ha acquistato l'intonazione siciliana frequentando tutti voi oppure è stata una ulteriore conferma della sua bravura?

OM: (ride) Paola Montrone, la ragazza che interpreta Pamela nel film, non è solo brava, è molto di più… Arrivò il giorno prima del primo giorno di riprese e la sua scena sarebbe stata girata appena tre giorni dopo. Riuscì in quel poco tempo ad acquistare perfettamente la cadenza gelese, non solo siciliana. Mi confessò, tempo dopo, che ogni volta che ci sentivamo al telefono per parlare dei dettagli, nelle settimane antecedenti le riprese, lei mi ascoltava parlare con attenzione e poi si esercitava ad imitare il modo in cui parlavo… è stata stupenda!

SA: Pamela, durante una scena del film, sembra non capire bene quanto sia sofferta la "storia del lido". Tuttavia parla di conoscenze che hanno aiutato il padre durante l'apertura della tabaccheria… Sono per caso gli uomini dell'antiracket?

OM: Sì, si riferisce a loro. Mi è piaciuta sin dall’inizio l’idea che fosse lei a presentare le persone giuste a lui… Pamela è una ragazza come ce ne sono poche a Gela.

SA: Siamo quasi alla fine del film e Niccolò decide di andare direttamente nel covo di chi ha incendiato il suo Lido. Pensi che un Niccolò reale possa affrontare per la seconda volta coloro i quali hanno "omaggiato" con il pizzo l'apertura del lido? Se ognuno di noi si trovasse nella stessa situazione di Niccolò, accecati dalla rabbia, pensi che ci comporteremmo tutti allo stesso modo?

OM: Non bisogna dimenticare che Niccolò è un ragazzo cresciuto per strada, che conosce bene la delinquenza. E’ proprio questo che gli dà la forza necessaria per reagire… Anche Peppino Impastato si ribella alla mafia di Cinisi e non è un caso che avesse un cognome cosi “importante”. E Peppino non è un personaggio inventato…

SA: E tu, che faresti?


OM: Non lo so, nel mio piccolo dovrei essere messo alla prova. Non mi ritengo un eroe, non ho questa presunzione. Ma non sono un vigliacco e, quando mi si dà la possibilità, adoro dar fastidio a chi infastidito non vuole essere… spero di dimostrarlo in un paio di progetti futuri.

SA: Con il fiato sospeso ho guardato la scena finale abilmente "parlata" in dialetto siciliano-gelese quasi come se fossi io Niccolò. L'arroganza, la presunzione, gli schiaffi fisici e morali sono molto pesanti. Come sei riuscito a trasmettere così bene le sensazioni di paura, timore, ingiustizia, oppressione, rabbia e dolore non solo di un ragazzo ma dell'intero popolo siciliano, di chi paga il pizzo e di chi non lo paga e attende una "telefonata"? A cosa o a chi ti sei ispirato?

OM: Purtroppo non è stato difficile e a Gela non mancano certo gli esempi a cui ispirarsi. Mi è bastato immergermi nell’atmosfera putrida del capannone in cui abbiamo girato, immaginare i tre mafiosi che giocano a carte e se la ridono quasi come se non avessero fatto quel che hanno fatto, poi immaginare la rabbia di questo ragazzo a cui è stato distrutto un piccolo sogno, a cui è stata imposta la sudditanza, immaginare la sua rabbia, senza fine… la scena è venuta da sé, la rabbia di Niccolò regna in ogni siciliano con un minimo di criterio, è bastata farla venir fuori. Poi gli schiaffi, morali e fisici come hai giustamente precisato tu, che lo umiliano, lo atterrano e l’enorme forza di Niccolò che sta nel non reagire nell’immediato ma nell’aspettare per ottenere una vittoria più grande, più schiacciante…
“Come se fossi io”… in realtà Niccolò è ogni siciliano. Porta sulle spalle il fardello di anni e anni di vigliacchierie e sottomissioni… per questo gli siamo terribilmente vicini.

SA: Siamo giunti alla fine. Ma non vogliamo dire come finisce. Il lido bruciato è solo l'inizio. Il messaggio che vuoi lanciare è chiaro. Chi non paga il pizzo non è da solo. Lo Stato, l'Antiracket, la famiglia(?) e gli amici(!) sono vicini alle vittime del pizzo. Ma Niccolò ha avuto una dose di coraggio in più. Ha avuto il coraggio di denunciare e di affrontare gli estorsori, a volto scoperto. Dobbiamo anche dire che, da quando Mu’afah ha fatto il suo ingresso tra il pubblico, la Mafia ha subito duri colpi. La cattura di Lo Piccolo ne è un esempio. Anche la denuncia del pizzo sta crescendo.
Cosa sta accadendo? Siamo in una fase di riassetto dell'organizzazione mafiosa oppure il popolo siciliano sta cambiando? E se è vero che qualcosa sta cambiando in meglio a chi va il merito secondo te?

OM: Al popolo siciliano innanzitutto. Si spendono tante belle parole su questo vento di cambiamento. Io credo più che altro che si stiano creando le basi affinchè qualcosa cambi… del tipo “o cambiamo le cose adesso o non le cambiamo più”! Tantissimi commercianti denunciano… la domanda è: poi continuano a pagare?! A Palermo Lo Piccolo è stato arrestato, a Gela Emmanuello ha fatto la fine che tutti sappiamo… come si chiama il nuovo boss?! E’ sempre più raro sentire di stragi e omicidi… è sintomo di una mafia che perde colpi o di nuove strategie mafiose che usano il silenzio per infittire il loro controllo sul territorio?
La verità è che grazie ad alcuni degli ultimi episodi ci siamo dati un po’ di vantaggio, ora dobbiamo riorganizzarci e fare qualcosa prima che lo facciano loro. Ma cosa?! Ci vogliono studi, ci vogliono analisi, ci vogliono esperti… i mafiosi, Provenzano docet, sono agricoltori, allevatori, è gente ignorante, conta i soldi sulla punta delle dita e non sa cos’è un computer. E’ la cultura l’arma che dovremmo imporci di imporgli …
      
SA: Ultima domanda: che cosa significa per i ragazzi di Gela il Ce.S.M.A. (a cui hai dedicato il film)?

OM: Il Ce.S.M.A. (Centro Studi Musica e Arte), per i ragazzi che hanno la fortuna di frequentarlo, è tutto. Ti impegna le giornate e ti insegna cose che non si imparano da nessun’altra parte. L’unica pecca di questi centri oratoriali? Non si è ancora trovata la formula per coinvolgere i ragazzi che davvero hanno bisogno di essere coinvolti, quelli che alle spalle non hanno una famiglia per bene che li spinge verso questi gruppi.
Gruppi come quello del Ce.S.M.A., a parere mio, sono fondamentali in una città come Gela che punta molto su una crescita culturale.

SA: Grazie mille per la tua disponibilità. Ultima domanda! Stavolta è davvero l'ultima, quella che come sempre chiude un'intervista ad un regista. A cosa stai lavorando, se si può dire, e sopratutto quando lo avremo il piacere di vederlo?

OM: Abbiamo ultimato un cortometraggio qualche giorno fa, una storia strana che ha come protagonisti due ragazzi strani. Devo la sua realizzazione ai finanziamenti di alcuni commercianti gelesi che hanno creduto nel progetto e in me. Presto uscirà un dvd contenente questo corto e Mu’afah. Poi sto lavorando ad un mediometraggio sulla violenza tra i minori, un progetto molto interessante che coinvolge un ottimo scenografo come Rocco Cuvato. E infine si prospetta la realizzazione del mio primo lungometraggio ma per quello bisognerà attendere (spero lo si faccia con ansia!) ancora qualche mese…

SA: Ciao Ottavio, un in bocca al lupo grande quanto Gela!

OM: Ringrazio tutto il team di SuccoAcido per l’attenzione. Ciao.

 


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Reg. Court of Palermo (Italy) n°21, 19.10.2001
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Copyright in Italy and abroad is held by the publisher Edizioni De Dieux or by freelance contributors. Edizioni De Dieux does not necessarily share the views expressed from respective contributors.

Bibliography, links, notes:

Pen: Gianluca Giacalone

French Translation: Paola Minardi

Link:

www.mussari.it

www.occhiocieco.com/muafah/

 
 
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