Festival "À voix haute" (Bagnères de Bigorre)
Communiqué:
A Voix Haute se construit patiemment et rencontre un public croissant attiré par la singularité artistique, l’originalité, l’éclectisme et la convivialité de la cité. En 2008, A Voix Haute confirme son orientation artistique qui allie rap, chant lyrique, polyphonies, pratiques vocales contemporaines et traditionnelles.
Un fil rouge autour de la langue occitane sera proposé : nous irons des traditions polyphoniques Bigourdanes, en passant par les particularismes linguistiques du Limousin, du Pays Niçois, des Alpes du Sud, du Pays Albigeois, du Rouergue, du Bas Quercy, jusqu’aux formes les plus actuelles de la musique occitane. L’improvisation et la poésie d’auteurs gascons reconnus, tel Bernard Manciet ou Marcelle Delpastre seront également présentes. Cette année, nous avons ajouté un moment de concerts en matinée, payants, dans une petite salle, afin de présenter des formes artistiques plus contemporaines dans des conditions d’écoute optimales. La programmation s’est également élargie, allant du rap au chant lyrique.
L’intérêt du public pour les artistes présentés est évident. Les discussions spontanées sont fréquentes après les concerts ou même au hasard d’une rencontre dans une rue : les spectacles d’A Voix Haute ne laissent pas indifférents, renforcés par les conférences qui ont remporté un fort succès. La présence des artistes et des organisateurs au coeur de la ville, parfois au milieu du public, permet des échanges simples et directs, dans l’esprit de découverte d’A Voix Haute et c’est une réelle ambiance de festival qui s’installe avec un lien fort entre les artistes, les organisateurs, les techniciens et le public. Nous avançons dans notre objectif d’intéresser différents publics à des spectacles qui, a priori, ne leur sont pas destinés. Ainsi on a pu voir une dame âgée prendre en photo le rappeur Radioinactive ou des jeunes enthousiastes à la sortie d’un concert de polyphonies sacrées.
Enfin, la ville de Bagnères de Bigorre s’empare petit à petit du festival avec une complicité qui se crée avec les socioprofessionnels de la vallée (restaurateurs, hôtels, services de transports, médias) et un public local qui se déplace de plus en plus sur les concerts.
Quant aux touristes, ils sont demandeurs d’informations sur les spectacles, certains ayant même prolongé leur séjour pour assister à l’intégralité du festival.
La programmation 2008
mardi 12 août à partir de 19h Allées des Coustous - soirée d’inauguration LES VOIX DE BIGORRE (Cantera en collaboration avec Bastien Miqueu) SURDOREYES (batucada)
mercredi 13 août
11h - Espace Maintenon (tarif A) - DUO TRAS (Dominique Beneté, Bernat Combi : poésie radicale du Limousin) 16h Eglise St Vincent (tarif B) - ANNACRUZ (chant polyphonique de la Méditerranée et des pays d’Europe de l’Est) 17h30 Parvis de la Bibliothèque conférence/discussion animée par Patrick LABESSE (journaliste au Monde) 21h Halle aux Grains (tarif B) STEPHAN OLIVA & SUSANNE ABBUEHL (jazz vocal)
jeudi 14 août
11h Espace Maintenon (tarif A) FRANCOIS CORNELOUP & ISABELLE LOUBERE (improvisation gasconne autour des poèmes de Bernard Manciet et des écrits de Marcelle Delpastre) 16h Eglise St Vincent (tarif B) - AUREA (musique traditionnelle et liturgique de Provence et du pays niçois) 17h30 Parvis de la Bibliothèque conférence/discussion animée par Patrick LABESSE (journaliste au Monde) 21h Chapiteau (tarif C) ANTI POP CONSORTIUM (hip hop, New-York) sous réserve LA FAMILHA ARTUS (musique électro-traditionnelle gasconne)
vendredi 15 août
10h30 Théâtre de Verdure (Vallon de Salut) Messe avec les CHANTEURS MONTAGNARDS D’ALFRED ROLAND (choeur d’hommes) 11h Espace Maintenon (tarif A) - TRAN QUANG HAI (chant diphonique d’Asie) 12h Théâtre de Verdure - apéritif avec les CHANTEURS MONTAGNARDS D’ALFRED ROLAND 16h30 Théâtre de Verdure - COROU DE BERRA (polyphonies des Alpes du sud) 17h30 Théâtre de Verdure - Les CHANTEURS MONTAGNARDS D’ALFRED ROLAND 21hPlace des Thermes Repas avec les VOIX DE BIGORRE et Les CHANTEURS MONTAGNARDS D’ALFRED ROLAND 23h Chapiteau (tarif C) - LA TALVERA (musique occitane cosmopolite), BERNARD’S BAND (soul, funk)
samedi 16 août
11h Espace Maintenon (tarif A) - DOMINIQUE REGEF & EQUIDAD BARRES (chansons espagnoles) 12h Marché - LA TALVERA (en formation fanfare) et Les VOIX DE BIGORRE 16h Eglise St Vincent (tarif B) - NOU SORRES (chansons de l’Albigeois, du Rouergue et du Bas Quercy) 17h30 Parvis de la Bibliothèque conférence/discussion animée par Patrick LABESSE (journaliste au Monde) 21h Halle aux Grains (tarif C) - DIDIER PETIT & ANDRE MINVIELLE (chantebraille et occitan), TEOFILO CHANTRE (Cap Vert)
Les spectacles en plein air sont gratuits. Tarif A : unique : 5 € - Tarif B : plein : 8€ / réduit : 5€ - Tarif C : plein : 10€ / réduit : 8€ Tarifs réduits sur présentation de justificatif : demandeurs d’emplois, étudiants, jeunes – 25 ans. Gratuit pour les moins de 16 ans. Pass festival (accès à tous les concerts) : 40 €. En cas d’intempéries, les concerts auront tout de même lieu à l’Espace Maintenon ou à la Halle aux Grains.
LES VOIX DE BIGORRE (cantera) La Bigorre, et son voisin le Béarn, ont developpé depuis plusieurs siècles une pratique chantée ancrée socialement dans ces territoires. Cette tradition orale transmise de géneration en géneration est aujourd’hui appelée polyphonie traditionnelle tant elle se construit de façon spontanée sur un répertoire vivant interpreté à deux ou trois voix par des hommes et des femmes animés par un plaisir commun de chanter ensemble. Tout au long du festival, les "Voix de Bigorre" ("Flòc d’estelas", "Lambrusquèra", "Daunas de còr", "Eths amassats de bigòrra", "Les filles du sud"...) sauront vous faire apprécier le pays, ses montagnes et ses chansons.
SURDOREYES (batucada) SurdÔreyes bateria, ou le son du Brésil à votre porte. Le samba carioca, le samba funk et les divers arrangements de la bateria (groupe de percussionnistes jouant le samba) vous transporteront, tout en faisant bouger et danser mêmes les plus réfractaires. Constitués d’une quinzaine de rythmistes, les SurdÔreyes feront retentir les percussions comme s’ils étaient cent.
DUO TRAS (poésie radicale du Limousin Bernat Combi : chant oc, percussions, corne, chaudron, accordéon, pierres, masque, boîte à bourdons… Dominique Bénété : contrebasse Bienheureux les fêlés car ils laissent passer la lumière… Quand la contrebasse de Dominique BÉNÉTÉ rencontre le chant traditionnel du "limousindien" Bernat COMBI, ça meugle, ça clame, ça murmure, ça gémit, ça psalmodie, entre blues, improvisation, prière, bourrée et transe chamanique !… Accordéon têtu, boîte à bourdons, pierres frottées, corne bovine-calice brandie, chaudron bouillonnant de paysages-passages…Combi serait le seul exemplaire de punk rural limousin encore en activité…
"Bernat Combi est un ovni. En apparence, un simple chanteur traditionnel occitan, les pieds (nus) dans les complaintes et autres bourrées du Limousin. En réalité, un « limousindien » qui aurait croisé sur sa route André Minvielle, Bono, Benat Achiary, Joe Cocker et les Clash... Charismatique, expressif à l’extrême, Combi met tout sur la table. Il donne tout. Et ça peut déranger... À ses côtés, Dominique Bénété à la contrebasse prend soin de le pousser dans ses retranchements. Tras est l’histoire d’un duo à part entière, équilibre inattendu mais de toute beauté... Une musique archaïque, radicale, essentielle. On en ressort estomaqué, bouleversé mais heureux". © Sylvain Girault - Le Nouveau Pavillon, Bouguenais
ANNACRUZ (chant polyphonique du pourtour méditerranéen et des pays d’Europe de l’Est) Les chants polyphoniques de sources traditionnelles qu’interprètent les cinq chanteuses du groupe Annacruz constituent la trame d’un voyage au coeur des cultures latine et slave des pays d’Europe du Sud et de l’Est. Issues de différents groupes vocaux régionaux, Claire Berthier, Audrey Viader, Joëlle Boussagol, Christine Canac et Hélène Tallon ont sélectionné, pour élaborer leur répertoire, des mélodies de source populaire issues de pays dans lesquels le chant polyphonique est un art de vivre inscrit dans une tradition ancestrale. C’est ainsi un voyage a capella que le groupe Annacruz offre à chacun de ses concerts, de la Russie à l’Espagne en passant par la Grèce et la Bulgarie, une balade entre la sobriété des mélodies populaires traditionnelles et les harmonies sophistiquées des arrangeurs d’aujourd’hui.
« Les adeptes du chant a capella et les amoureux d’une harmonisation vocale recherchée seront comblés par ce quintette de voix de femmes aux qualités mélodieuses exceptionnelles. » © Le Midi Libre
STEPHAN OLIVA & SUSANNE ABBUEHL (jazz vocal) Stephan Oliva : piano Susanne Abbuehl : voix « Voilà un pianiste qui a des choses très personnelles à nous dire et possède les moyens de les exprimer avec autant de force que de subtilité (...). Stéphan Oliva devient chaque jour un peu plus ce qu’il n’a jamais cessé d’être (...), un musicien qui ne fréquente pas les autoroutes et qui ne s’habille pas en confection. On le voit sur des landes écartées, où il ne perd jamais le nord : il est de ceux qui peuvent porter leur propre peau avec une indiscutable élégance » © Diapason « Un de nos très grands pianistes, un univers poétique et rigoureux, sensuel et abstrait » © Bernard Loupias – Nouvel Observateur Une voix troublante, grave et sensuelle, au charme envoûtant ; des mélodies elliptiques et savantes se déployant dans l’infime. Abbuehl sans aucun doute a trouvé une voie, et elle se démarque singulièrement de la foule anonyme des chanteuses de jazz. Suivant son instinct et ses intuitions, elle a su trouver un public qui sait apprécier le jazz, la poésie et l’ambiance feutrée de ses thèmes.
FRANCOIS CORNELOUP & ISABELLE LOUBERE (improvisation gasconne autour de poèmes de Bernard Manciet et des écrits de Marcelle Delpastre) François Corneloup : saxophones Isabelle Loubère : voix Ici, le travail s’effectue autour essentiellement de la matière. La langue gasconne est murmurée, éructée, étirée, et ce sous les notes puissantes et veloutées du saxophone. C’est une performance poétique de 45 minutes autour du poème « compresseurs » de l’écrivain Gascon Bernard Manciet ou des écrits de Marcelle Delpastre. L’improvisation en est le moteur qui provoque la rencontre du verbe et du son dans un traitement libre et vivant.
AUREA (musiques traditionnelles et liturgiques de Provence et du pays niçois) Aurea est le nom d’un vent doux, mais aussi de la couleur dorée. Cette lumière solaire invite à la descente d’un fleuve imaginaire, prenant sa source dans le Mercantour, terre d’origine du trio, pour se jeter dans la méditerranée, quelque part en Camargue. Trois voix, pour n’en faire qu’une ou se multiplier, quand l’harmonie des mots rejoint celle des sons, pour exprimer les couleurs de la terre mêlées au vent d’aurea. L’importance de la langue transmise par les anciens, leur musique et leur façon de chanter, leur donne aussi le désir d’ouvrir l’horizon vers des créations aux arrangements originaux et très personnels. Chaque -chanteur s’exprime en passant d’un registre à l’autre, croisant les harmonies des plus simples au plus recherchées, avec une grande complicité et un plaisir communicatif. Danielle Franzin et Thierry Cornillon se retrouvent ici, accompagnés depuis 2005, par Marjolaine Franzin, au talent prometteur allié à la grâce, pour donner naissance au trio Aurea.
ANTIPOP CONSORTIUM (sous réserve) (hip-hop) M. Sayyid, High Priest, Beans : rap et machines Earl Blaize : machines, production Antipop Consortium est un groupe du hip-hop américain. Né en 1991 autour des soirées de poésie déclamée du Nuyorican Cafe de New York, Antipop Consortium se démarque de la scène hip hop par un esprit d’invention et des productions électroniques expérimentales, sans renier l’esprit festif du hip hop des origines. APC est fréquemment comparé à d’autres rappeurs aux paroles décalées, tels que Kool Keith, MF Doom ou bien Aesop Rock, mais l’influence du groupe ne s’arrête pas là, puisant aussi bien dans le free jazz, la poésie "slam" des leaders noirs américains que la musique contemporaine. Après plusieurs disques époustouflants, moult concerts déments et autres riches collaborations (entre autres, DJ Vadim, Matthew Ship, William Parker...), Anti-Pop Consortium se sépare en août 2002, chacun des membres continuant sa carrière en solo ou en duo. L’annonce, fin 2007, de leur reformation et de la sortie d’un album Wordsound Records en 2008 paraissait peu crédible... pourtant les dates se succèdent depuis le début de l’année. "Au bout d’un quart d’heure, les trois lascars lâchent les micros et se concentrent sur leurs machines, qui éructent alors de sonorités cosmiques, tendues, infernales, pendant près de dix minutes, qui laissent le public pantois, les cheveux dressés sur la tête. Qu’est-ce donc que cette musique-là ? Du hip-hop ? De l’électronique ? Les deux et plus encore ?" © Joseph Ghosn, les Inrockuptibles, 05 septembre 2001
FAMILHA ARTUS (musique électro-traditionnelle gasconne) Pairbon (Roman Colautti) : guitare basse, guitare basse piccolo et percussions Roman Baudoin : vielle alto Matèu Baudoin : chant, guitare basse, tambourin à cordes, flûtes et percussions Tomàs Baudoin : chant, boha, guimbardes, flûtes et percussions Shape2 (Nicolas Godin) : dispositifs électroacoustiques et percussions Les membres de Familha Artus puisent dans le répertoire tribal gascon, dans le rock progressif anglais et les musiques électroniques, des cultures et des énergies qui les rassemblent. Leur musique est radicale, car ethnique : à la fois enracinée dans les territoires où ils s’investissent et en mouvement vers les ailleurs qu’ils explorent. La vielle à roue saturée, le drum’n’bass énergique, le timbre des voix sont là pour faire vibrer et remuer les corps. « Que jogam çò qu’èm, Nous jouons ce que nous sommes » « (...) nous sommes (surpris) forcément en écoutant ce disque atypique, osé, d’un groupe qui dit faire du Cosmotrad. Et la familha Artús déshabille la tradition de sa région pour la revêtir à sa manière, jetant le superflu, essayant d’autres habillages ou effets. Le tout en gascon et avec des instruments souvent traditionnels. Une démarche qui mérite le détour parce que vivante." © Mondomix
LES CHANTEURS MONTAGNARDS D’ALFRED ROLAND (choeur des Pyrénées) En 1832, Alfred Roland, fonctionnaire originaire de Paris, enthousiasmé par les voix des Bagnérais, décide de créer cette chorale profane qui chante Bagnères et les Pyrénées. Les cinq pupitres qui composent actuellement le choeur perpétuent l’oeuvre de leur fondateur, s’attachant, par le cristal des timbres et la profondeur des basses, à en conserver toute l’harmonie et la musicalité.-
TRAN QUANG HAI (chant diphonique d’Asie) Tran Quang Hai : chant diphonique, guimbardes, cuillères Tran Quang Hai a renouvelé la technique de jeux de cuillères connus au Vietnam il y a plus de 50 ans. Il a par ailleurs découvert la clé du chant diphonique, c’est à dire l’art de chanter à deux voix simultanées dont il est devenu le plus grand spécialiste dans le monde. Il a expérimenté le free jazz (Alain Brunet Quintet), la musique pop, la musique électro-acoustique (oeuvre Vê Nguôn avec Nguyên Van Tuong créée en 1975 à Champigny sur Marne, France), la musique improvisée (oeuvre Shaman avec Misha Lobko, Paris, 1982). Il a participé à la réalisation d’un CD sur la musique fusion (didjeridu, chant diphonique et guimbarde). Tran Quang Haï est à la fois musicien accompli, éminent ethnomusicologue, pédagogue, conférencier, compositeur, coureur de la planète sonore, membre du Centre National de la Recherche Scientifique, et le plus grand spécialiste du chant diphonique dans le monde. Il a donné plus de 300 stages, et a permis à environ 8.000 personnes dans le monde de découvrir le chant diphonique.
COROU DE BERRA (polyphonies des Alpes du Sud) Les Alpes Méridionales sont le creuset où viennent se fondre des cultures fortes, enracinées, vivantes. Habitées depuis la nuit des temps, ces montagnes qui viennent "prendre un bain de pied dans la mer" sont un lieu de passage et d’échanges permanents, une terre de haute civilisation. Le chant polyphonique est une des richesses de ce patrimoine fier, actuel et authentique. Le Corou de Berra est un choeur polyphonique issu de la tradition et composé de six voix mixtes issu de la tradition. Après vingt ans d’activité, des centaines de concerts, 10 CD et de nombreuses créations, le Corou de Berra est devenu la référence en matière de chant polyphonique alpin. Le répertoire du Corou de Berra est en perpétuelle évolution, comme le veut une tradition vivante. Il va du chant traditionnel des Alpes du Sud dans sa plus pure expression jusqu’aux créations contemporaines les plus inattendues. Musique jamais figée, interprétée avec toute la vivacité requise, par des chanteurs en pleine possession de leur culture et de leur art. « Depuis vingt ans, Michel Bianco et le Corou de Berra construisent au quotidien un univers musical impressionniste, vivant, créatif, doté d’une architecture harmonique complexe, raffinée et sensible. Leur travail conjugue une énergie brute à une subtilité féminine, diaphane. Une forme d’art aboutie mais provisoire, éphémère mais éternelle. » © World Central
LA TALVERA (bal occitan cosmopolite) Daniel Loddo : auteur-compositeur, chanteur, bodegaire, accordéoniste Céline Ricard : chant, fifre, graile Fabrice Rougier : clarinettes Serge Cabau : percussions Paul Goillot : guimbri, claviers En invité : Marc Minelli, guitare et chant Créé au début des années 1980 pour financer les recherches ethnomusicologiques sur le terrain d’une poignée d’irréductibles bien décidés à sauver et à valoriser la musique et les danses traditionnelles occitanes, le groupe La Talvera est demeuré longtemps une formation à géométrie variable qui explorait de fond en comble le répertoire traditionnel. Aujourd’hui La Talvera, c’est un groupe, certes, de musique occitane, mais également inclassable et bigarré. Ni ragga, ni world, ni exclusivement traditionnel, elle est empreinte de ses rencontres avec les musiciens du Massilia Sound System, mais aussi les curureiros brésiliens et autres musiciens trads. Occitane, donc, mais toujours dans une ouverture sur le monde. Tisserande, la musique de La Talvera reste ancrée dans la tradition mais crée des liens dans la contemporanéité en jetant des ponts, d’un continent à l’autre, d’un temps à un autre, d’une danse à une autre. « Des compositions puisées au répertoire brésilien, aux influences du reggae ou aux anciennes chansons du sud aveyronnais, la Talvera ingurgite tout, élargit la famille sudiste (Fabulous Troubadors, Massilia Sound System, Femmouzes-T), la philosophie du rap, l’idée du hautbois et celles des machines électroniques. » © Le Monde
BERNARD’S BAND (soul, funk) Jean-Jacques Arguello : lead guitare Maxime Graglia : guitare Peio Barutia : guitare Eric Lagarrigue : batterie Benoit Labarthe : percussions Jules Courteville : basse Edouard Bertrand : piano Justin Guiraud : trombone Marc André : trombone, tuba Thibaut Guiraud : saxophone ténor Baptiste Larrouy : saxophone alto Christophe Suarez : saxophone ténor Olivier Dupuy : trompette et chant Mathieu Millet : platines Né de la rencontre de plusieurs générations de musiciens d’horizons différents, ce groupe bigourdan uni autour d’un esprit funk prédominant, nous emmène vers des influences larges et variées, telles que le reggae, le jazz, le hip-hop, ou encore les musiques du monde... Outre ses compositions originales, le Bernard’s Band réinterprète des standards de Maceo Parker, Max Romeo, Herbie Hancock, Skatalites... Par cette musique au caractère très festif, le groupe entend non seulement célébrer leur plaisir de se retrouver sur scène mais aussi celui de faire la fête avec le public.
DOMINIQUE REGEF & EQUIDAD BARES (chansons espagnoles) Dominique Regef : vielle à roue électrique Equidad Bares : chant De l’Occitanie aux Espagnes, Equidad BARES illustre l’heureuse fusion des cultures juive, arabe, gitane, celte, wisigothe, et nous propose un authentique voyage initiatique, émaillé d’étapes colorées et de résonances affectives, dans une évocation du mythe des Bandits d’honneur, qui s’est développé de part et d’autre des Pyrénées depuis le 17ème siècle jusqu’aux années 1960. En volant aux riches pour donner aux pauvres, ces personnages de légende ont suscité une extraordinaire floraison de textes, chansons, épopées, qui résonnent encore aujourd’hui dans les grands débats de notre société sur le thème de la justice et de la solidarité. En compagnie de Dominique REGEF, multi-instrumentiste, improvisateur et complice de longue date, Equidad BARES affirme haut et fort que la tradition demeure à ses yeux ce fragment essentiel du passé du monde uni au présent. Funambules de la voix et des sons, ils arpentent ces Caminos de Bandido comme une source inépuisable d’inspiration, en y mêlant les chants populaires de la vie quotidienne, avec une chaleur communicative et un engagement total : la marque du duende ! « Le Hendrix de la vielle !" Toulousain venu du Moyen Age à pied, violoncelliste, Dominique Regef est aujourd’hui le maître contemporain de l’un des instruments fétiches du démon : la vielle à roue. » © Oc-TV « Equidad Bares, dont le timbre rayonne d’un charme étrange, sculpte chaque ligne en la parant des plus subtils ornements, rend complexe ce qui paraît simple (...) » © Le Monde de la Musique
DIDIER PETIT & ANDRE MINVIELLE (chantebraille et occitan) Didier Petit : violoncelle, voix, chant André Minvielle : voix, chant, bouteille, vielle à roue, percussions... André Minvielle est un troubadour agile, un bateleur du verbe à la langue velue. Il est un accent aigu qui arpente les voix avec toute l’attention nécessaire à remuer nos méninges, celles qui restent trop tranquillement assises dans leurs fauteuils moelleux. Didier Petit, qui "oscille entre Tristan Tzara et Maurice Bacquet", chante avec son violoncelle. Les tripes entreposées sur un pupitre qui vient juste de se casser la gueule sur ses pieds. Et la mémoire en bandoulière.Du tréfonds de leurs deux gorges, ils naviguent et nous chantent leurs vies mises en commun au cours d’un petit voyage musical à géologie variable. « Tout y passe : massacre drôlatique de standards (...), chansons cultes de Nougaro re-visitées, violoncelle traité en percussions primitives, sons samplés balancés à la volée... Musiques brutes, intransigeantes, sauvages, rigoureuses, déterminées, historiques : une mémoire en construction, enracinée dans l’instant. Cette fabrique artisanale d’objets utopiques est un régal. Totalement inclassable. Et c’est tant mieux ! » « Disque d’émoi » © Jazz Magazine
NOU SORRES (chansons de l’Albigeois, du Rouergue et du Bas Quercy) Né au sein de l’atelier de chant traditionnel de l’Ecole Nationale de Musique et de Danse du Tarn, "Nòu sòrres triò" existe maintenant depuis un an. Formé de Marie Vernières, de Muriel Vernières-Busson – toutes deux impliquées dans l’éducation à l’occitan – et de Pascale Cabanel, le trio a choisi de chanter en occitan des histoires de femmes, de mariages heureux ou malheureux, d’amoursclandestines, de passions secrètes, des histoires de moeurs... Le trio interprète ces chants collectés en Albigeois, Bas Quercy et Rouergue a capella et la plupart du temps en monodie. Attachées au sens des textes qu’elles interprètent, les chanteuses mettent en avant la musique des mots.
TEOFILO CHANTRE (Cap Vert) Teofilo Chantre vit en France depuis plus de vingt-cinq ans et la diversité de ses goûts musicaux — de la Bossa Nova aux boléros classiques des caraïbes hispanophones — lui ont forgé une écoute et un coeur ouverts aux plus vastes horizons. Toutes ses influences ont merveilleusement décanté dans une écriture où l’évidence mélodique (ses refrains paraissent souvent immédiatement familiers) ne le cède en rien à une très grande sophistication harmonique : soudain, telle modulation, tel passage dans une tonalité éloignée, créent d’heureuses surprises. Et si la « sodade » — cette mélancolie insulaire propre au Cap-Vert — baigne la plupart de ses compositions, le swing élégant de ses coladeras rappelle que la danse reste l’un des meilleurs antidotes au vague-à-l’âme. « On a souvent pu lire, à propos de Teofilo Chantre, qu’il était « apparu dans l’ombre de Cesaria Evora » avant de s’imposer avec ses propres disques. L’expression mérite d’être corrigée. Car, s’agissant d’un art aussi lumineux que celui de la grande dame du Cap-Vert, on a du mal à imaginer qu’il puisse répandre autre chose que de la lumière. »
CORDAE / LA TALVERA En partenariat avec l’association Cordae/La Talvera, une exposition sur les langages sifflés sera proposée au public pendant le festival.Créée en octobre 1979, l’association oeuvre à la conservation et à la diffusion du patrimoine culturel occitan. Ses activités s’étendent dans plusieurs directions : la recherche, l’édition, la diffusion, la création et la formation. Depuis sa création, l’association mène un important travail de recherche ethnologique et ethnomusicologique dans la région, touchant non seulement les communautés occitanes, mais aussi les communautés immigrées.L’association anime tout au long de l’année de nombreuses classes culturelles, artistiques ou de découverte, des stages de formation consacrés à l’apprentissage de la langue occitane, des danses, du chant, des instruments de musique... Elle propose aussi une série de conférences sur des sujets divers liés à ses recherches ainsi que des colloques et séminaires. Plusieurs expositions itinérantes sur différents thèmes (langages sifflés, mémoires de l’immigration, musiques traditionnelles, êtres fantastiques, charbonniers de Grésigne...) réalisées par l’association, sont disponibles en location toute l’année.
L’OFFICE DE TOURISME DE BAGNERES DE BIGORRE Renseignements, réservations, achats de billets : Office de Tourisme 3, allée Tournefort 65 200 Bagnères de Bigorre tél. : 05 62 95 50 71
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