Le Festival Némo est, depuis sa création, un moment de présentation des oeuvres coproduites par Arcadi. C’est un moyen supplémentaire pour ces projets de rencontrer un public, en plus des actions de l’établissement pour favoriser leurs diffusions le reste de l’année. Il présente des installations, des performances mettant en oeuvre des techniques multimédias. C’est un rendezvous majeur pour tous les amateurs des arts numériques
Arcadi a pour mission de soutenir la création artistique, de favoriser la diffusion des oeuvres et d’aider au développement d’actions artistiques dans les domaines de la chanson, de la danse, de l’opéra, du théâtre et des arts numériques en Île-de-France. Il a aussi des missions d’information, de conseil, de mutualisation, d’observation, au bénéfice de tous les acteurs de la vie artistique et culturelle d’Île-de-France. Il organise Hors Saison, le festival Némo et coordonne le dispositif Passeurs d’images..
Bzzz... Après de sérieuses vérifications, il est désormais établi qu’Alfred Einstein n’a jamais écrit la fameuse phrase selon laquelle, « si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre ». C’est donc plutôt une mouche en difficulté qui va illustrer cette première partie de Némo 2011... Nous avons toujours refusé de thématiser le festival, préférant un simple état de l’art et une prolifération anarchique des œuvres à leur rationalisation théorique et pour tout dire, souvent un peu forcée. Mais la nouvelle formule de Némo, un événement désormais à géométrie variable, nous permet justement de déroger à tous nos principes et d’imaginer, une ou plusieurs fois par an, des épisodes dont la cohérence sera à réinventer (ou pas) avec nos partenaires. Ainsi, ce premier épisode 2011, sans être une théma, a sans doute un look and feel bien à lui. Sans doute un rien dark, cette programmation met en résonance l’humanité et le règne animal, la post-humanité et le règne des machines. Du cri primal de Blixa Bargeld aux hommes augmentés de Suguru Goto, de la beauté mathématique des machines autonomes de LAb[au] à l’objet tombé du ciel de Félix Luque Sánchez, de l’ardente et sombre prophétie d’Herman Kolgen aux jeux d’objets si humains d’YroYto, des paysages ou terrains de guerre sublimés par Ryoichi Kurokawa en passant les grooves abstraits d’un Kangding Ray ou d’un Frank Bretschneider, un certain « avenir » se dessine là, sans pour autant être un monde meilleur... Rendez-vous en octobre pour l’épisode 2, avec d’autres couleurs, d’autres lieux et d’autres accents. Gilles Alvarez, directeur du pôle arts de l’image
Édito Dans un souci de rayonnement territorial, de diversité des œuvres soutenues et de complémentarité avec les acteurs du multimédia, nous avons mis en place une plate-forme de coordination pour les arts numériques en Île-de-France. Ce groupe informel a surtout pour vocation de produire et diffuser collectivement, de mutualiser les bonnes idées comme les ressources, et de tirer parti de la force conjuguée des acteurs numériques franciliens. 2011 est donc bien un tournant pour le multimédia à Arcadi. Après des années passées à soutenir une certaine « continuation du cinéma par d’autres moyens », et sans renoncer à ce concept, c’est sur les arts numériques que nous mettons désormais l’accent. Pour les habitués du festival, cela signifie que notre fameux Panorama international des nouvelles images a vécu. Les nouvelles images sont devenues tout simplement « les images » et nous considérons que c’est désormais sur les images installées, interactives ou performatives que nous devons concentrer notre soutien, notre accompagnement et notre envie de partage. Némo suit déjà cette logique, plus que jamais orienté installations et performances AV, il est maintenant conçu en étroite collaboration avec ses lieux partenaires et se déploie à l’année comme un label événementiel. Autre nouveauté 2011, le partage de la soirée d’ouverture avec les Qwartz, le marché international des musiques nouvelles. Au-delà du plaisir d’offrir une affiche aussi ambitieuse et alléchante, c’est également une manière de rappeler à quel point les musiques nouvelles et les nouveaux médias sont proches, dans leurs esthétiques... comme dans leurs fragilités! Enfin, 2011 sera l’occasion de réaffirmer et d’amplifier la dimension internationale du Pôle arts de l’image d’Arcadi : son épisode 2, en octobre prochain, sera conçu avec le festival Elektra de Montréal et nos partenaires et constituera le maillon français de la première biennale internationale des arts numériques. Frédéric Hocquard, directeur d’Arcadi
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