Jazz, related mutations and more with The Velvet Trio (Hamid Drake/Harrison Bankhead/Fred Anderson), Archie Shepp/Chuck D. Project, Kidd Jordan/Milford Graves/William Parker, Pere Ubu, Dirty Three, Massacre (Bill Laswell/Fred Frith/Charles Hayward) and more.
Sons D'Hiver Festival
Voici le programme de la 17ème édition de Sons d'hiver. Derrière ces quelques pages se cachent les rêves d'un festival à venir, de musiques à aimer. Un seul désir guide les intentions de ce programme, il peut sembler prométhéen à certains, irréaliste à d'autres. Ce désir tient pourtant à la dimension profondément humaine de l'art musical : être un choc émotionnel enthousiasmant, inoubliable et bouleversant. Pour tenter ce pari, Sons d'hiver vous invite parmi des chemins multiples et aventureux.
Le premier mène à Chicago. Mémoire vivante de la musique afro-américaine, unanimement respecté par ses pairs, Fred Anderson ouvre le festival avec son Velvet Trio. Il précédera les Chicago 12 d'Ernest Dawkins et le dernier volet de leur trilogie consacrée aux mouvements des droits civiques. Cette ouverture flamboyante à l'esprit Great Black Music ne pouvait qu'entraîner la première venue en Europe du grand orchestre de l'AACM : le Great Black Ensemble.
De New-York répondront d'autres accents de musiques vivantes, free et tonique avec cette septième invitation donnée au Vision festival : dramaturgie lyrique du trio Jordan/Parker/Graves et humour dynamique de Cooper-Moore. L'ensemble de ces concerts est inédit en France et est la preuve que le jazz, le free jazz, sont des musiques dotées d'une longue histoire en pleine créativité.
Autre chemin musical, les soirées jazz-impro-hip-hop apportent des espaces nouveaux au rap et au jazz. Brother Ali, le rappeur au flow voluptueux de Minnéapolis et la rencontre Chuck D et Archie Shepp à laquelle sont conviés deux des meilleurs rappeurs hexagonaux, en sont un exemple parfait. Steve Coleman et Opus Akoben vont révéler quant à eux des constructions rythmiques innovantes et envoûtantes alors que les audaces de Burnt Sugar et Greg Tate provoquent des déflagrations surprises et improvisées dans la lignée des "conductions" de Butch Morris. Les musiques d'aujourd'hui deviennent alors un territoire d'imagination sans fin.
C'est ce que nous montre la diversité sophistiquée des improvisateurs européens Pool Players, Les Temps Changent d'Hélène Labarrière, Rockingchair. Une improvisation qui bascule au plus profond de l'extravagance poétique car "L'art du Duo" de Bernard Lubat, la rencontre Kassap/Bonnaffé, le Cabaret des Musiques à ouïr pratiquent une sorte de rapport dadaïste au spectacle musical où le ludique devient l'écrin de l'expression libre. Ce baroque underground à la française répond en parfait écho à d'autres extrêmes sonores : celles des soirées rock du festival.
Pere Ubu, ce groupe lui aussi dadaïste, se délecte de la beauté de l'irrespect et provoque un bien-être décapant. De quoi libérer une voie propice à l'énergie des improvisations débridées de Dirty Three et au mythique groupe free-noise Massacre. Ces trois concerts intenses contrasteront avec les échappées poétiques si sensibles de Joe Henry. La programmation de Sons d'hiver évolue donc durant ces trois semaines dans les univers multiples des musiques d'aujourd'hui.
Ces musiques ont toutes la particularité de nous révéler notre sensible contemporain. Elles sonnent comme un esprit irrésistiblement libre. Et dans un monde d'affairisme arrogant, de racisme banalisé et de catastrophes écologiques annoncées, elles sont un désir permanent de ré-invention du bonheur. La musique est une fête. Comme celle des soirées flamenca ou brésilienne. Une fête en final du festival avec la venue de la Black Rock Coalition qui célèbrera son Salute to James Brown.
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De Dieux /\ SuccoAcido